L’enquête Internationale PISA largement commentée dans la presse révèle que l’école française a creusé ses inégalités. Dans les fondamentaux : lire, écrire compter, les élèves français décrochent.
La gauche, comme d’habitude, fait porter le chapeau à la droite coupable de mépriser l’éducation. Ceci serait risible si le constat n’était pas si alarmant et inquiétant. Un pays qui régresse dans le domaine de l’éducation hypothèque son avenir.
Depuis des décennies, l’école est victime d’une idéologie soixante-huitarde. Surcharge des programmes au détriment des enseignements fondamentaux, suppression de toute hiérarchie dans le corps enseignant, gestion désuète des ressources humaines.
Savez-vous qu’un directeur d’école primaire dans une école de 400 élèves doit continuer enseigner et n’a quasiment aucune autorité sur les enseignants, que l’avancement ou les mutations des enseignants obéit à une système de points totalement inadaptés aux besoins.
Peut-on enfin comprendre que les effectifs et les moyens peuvent varier suivant les difficultés auxquelles sont confrontés les enseignants.
La discipline a été bannie des écoles. Le maître doit être un copain. Les parents eux-mêmes ne cessent de juger les enseignants donnant à priori raison à leurs enfants.
L’éducation nationale bénéficie de moyens très importants (plus qu’ailleurs) mais les résultats sont toujours en baisse.
La réforme des rythmes scolaires, organisée en dépit du bon sens, absorbe une énergie et des moyens qui devraient être consacrés à la qualité de l’enseignement et aux moyens modernes d’enseigner.
Ce n’est pas d’une réforme fiscale dont le pays a besoin mais d’une révolution de l’éducation. Un véritable Grenelle de l’enseignement ou sans tabous, les problèmes seraient posés et des solutions débattues. Cela peut marcher si l’on réfléchit sans idéologie, si on admet enfin que l’on doit se fixer des objectifs et atteindre des résultats.
Il faut être imaginatif et ne pas avoir la nostalgie du passé (les blouses grises, les craies et le tableau noir) mais comprendre que le monde change, que l’école doit non pas changer la société mais préparer les jeunes à vivre dans la société telle qu’elle est. Formés à apprendre, les jeunes pourront alors,une fois armés, imaginer une société différente s’ils le veulent. Mais pour cela, il faut quoiqu’on en dise savoir lire et écrire et compter!
Je suis d’autant plus sensible à ces questions que je mesure tous les jours que ce que j’ai pu réaliser dans la vie doit à mes maîtres, du primaire, du collège, du lycée ou de l’Université.