Le Press Club a distribué les prix de l’humour politique comme chaque année. Vous pourrez lire ci-dessous l’article du FIGARO consacré aux prix de cette année. Un bon cru avec Alain JUPPE lauréat du Grand Prix. Je vous laisse savourer.
« Alain Juppé ne manque pas d’autodérision et en a été récompensé. Alors que Bernadette Chirac l’a qualifié, le même jour, de personne «très très froide», l’ancien premier ministre s’est vu remettre le Grand Prix 2014 Humour et Politique pour une saillie des plus savoureuses. «En politique, on n’est jamais fini. Regardez-moi!», avait-il déclaré le 18 novembre 2013 dans les colonnes du quotidien Libération. Une allusion directe à ses déboires judiciaires.
Le jury du Press Club, composé d’une quinzaine de journalistes et humoristes, a également remis deux prix spéciaux. Le premier à Hervé Morin, député UDI, pour cette formule très… imagée: «Au centre, on n’est pas chargé d’être la roue de secours du Titanic». L’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg s’est lui aussi vu remettre un prix pour cette petite phrase, prononcée alors qu’il était ministre du Redressement productif: «Je crois à un retour de Nicolas Sarkozy ; mais menotté».
Trivialité et lapalissade
Des prix plus secondaires ont été remis. Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, a reçu le prix de l’encouragement, pour: «Quand on ne va pas assez loin, c’est déjà qu’on va quelque part». Dans un style plus trivial, l’ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas avait déclaré: «Les affaires au cul, ça se soigne comme les hémorroïdes». Il s’est vu décerner le prix des Internautes.
L’ancienne secétaire d’État Nadine Morano figure aussi dans la liste et reçoit le prix de la Presse hebdomadaire régionale pour cette lapalissade d’anthologie: «On a une recrudescence de violence… par exemple le vol des portables à l’arraché. Ça n’existait pas avant que les portables existent».
Enfin, connu pour ses traits d’esprit, le président François Hollande ne pouvait pas ne pas être décoré. Le jury lui décerne une mention spéciale, pour: «Quand ça va bien, on devrait se rappeler que ça ne va pas durer. Et quand ça va mal, on peut penser que cela pourrait aller plus mal ou que ça ne va pas durer».
Thomas Thévenoud primé
Le «Prix-Nocchio» revient sans conteste cette année à Thomas Thévenoud, qui a fait un passage éclair au gouvernement, pour cette tentative d’explication devenue culte: «Je ne suis pas un fraudeur, je suis un contribuable négligent».
Enfin, le Grand Prix du tweet politique de l’année revient au Parti socialiste pour un titre d’un communiqué publié malencontreusement en janvier, sous forme de lapsus. «Harlem Désir en déplacement à Jarnac pour la commémoration de la disparition de François Hollande». Il fallait bien évidemment comprendre qu’il s’agissait d’un hommage à François Mitterrand.
L’année dernière, c’est l’ancien ministre de la Défense Gérard Longuet qui avait reçu le Grand Prix. Il a été récompensé, pour: «Hollande est pour le mariage pour tous… sauf pour lui». «