Mon ami Abdoulaye HARISSOU, avec lequel j’ai écrit le livre « LES ENFANTS FANTOMES » préfacé par Robert BADINTER, est incarcéré depuis le 27 août dernier à YAOUNDE au CAMEROUN. Les motifs politiques sans nul doute de cette arrestation sont mal connus. Les reproches qui lui sont faits paraissent invraisemblable connaissant mon confrère HARISSOU et son attachement à l’état de droit.
Vous trouverez en cliquant ICI un point de la situation dans la presse camerounaise.
A BUDAPEST, où je me trouve, l’Union Internationale du Notariat a adopté une motion dont le texte est le suivant :
« Réunis à BUDAPEST, l’Assemblée des Notariats Membres et le Conseil Général de l’Union Internationale du Notariat (UINL) :
Ont été informés de l’arrestation le 27 août 2014 de Maitre Abdoulaye HARISSOU, Notaire à Maroua (CAMEROUN), Membre du Comité de Direction de l’Union Internationale du Notariat, Vice-président Honoraire de l’Union Internationale du Notariat, Secrétaire général de l’Association du Notariat Francophone et de sa détention depuis cette date, pour des raisons on officiellement communiquées.
Assurent leur Confrère et ami HARISSOU de leur indéfectible estime et de leur considération et rappellent son remarquable engagement au service de l’état de droit et de la sécurité juridique, notamment dans le domaine du droit à la terre ou du droit à un état civil fiable pour les enfants.
Sont extrêmement préoccupés par cette situation à raison notamment de l’absence de précisions sur les charges retenues contre Me HARISSOU.
Expriment leur vive inquiétude et souhaitent connaître les reproches qui lui sont faits afin de garantir ses droits à la défense, conformément aux droits et libertés fondamentales des personnes stipulés dans la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et du Pacte International relatif aux droits civils et Politiques, considérant qu’au Cameroun comme ailleurs, la notion de « garde à vue » est étroitement fixée par la loi et qu’il y existe également les concepts de présomption d’innocence et de « droit à la défense » constitutionnellement protégés.
Forment enfin le vœu que leur Confrère soit assuré du respect de ses droits fondamentaux. »