L’information n’est pas la promotion !
Soutien à un message de raison, halte à la caricature …
Mercredi soir, les députés ont voté contre l’avis du gouvernement en refusant de revenir sur un amendement du Sénat distinguant information et publicité sur l’alcool. Cette disposition parlementaire vise à éviter que des journalistes notamment soient inquiétés quand ils écrivent de manière positive sur le vin (Cf condamnation Le Parisien, Les Échos, Paris Match).
Les élus départementaux du Vignoble du Groupe Démocratie 44, leur Président, Gatien Meunier (Pierre Bertin, Charlotte Luquiau, Rodolphe Amailland, Agnès Paragot, Stephan Beaugé, Karine Paviza, Laurent Turquois, Marcelle Chapeau, Nelly Sorin, François Guillot) et Laurent Dejoie, Conseiller Régional du Vignoble, souhaitent soutenir la décision de la Commission spéciale de l’Assemblée Nationale visant à séparer l’information de la publicité. Il faut que cette disposition aille jusqu’au bout et que le Gouvernement ne se serve pas du 49-3 pour aller à l’encontre de cet amendement voté par la majorité des élus de notre République.
Ils rappellent d’ailleurs que cet amendement ne remet nullement en cause, ni l’esprit, ni l’objectif initial de la loi Evin. Il vise à éviter que, dans notre pays, dont la tradition viticole s’est fortement imprimée dans la culture, dans notre patrimoine, il devienne risqué pour un journaliste, un cinéaste ou un romancier d’évoquer nos produits vinicoles ou d’y faire référence. Il met fin à l’insécurité juridique que la jurisprudence a créée concernant la publicité pour les boissons alcoolisées. Déjà trois condamnations de journaux pour avoir écrit de manière positive sur le vin et la vigne !
Comment un département peut-il aujourd’hui soutenir un projet oenotouristique si ce projet peut être condamné au prétexte qu’il évoque le vin ? Chaque année, 10 millions d’oenotouristes viennent visiter les vignobles français. Pour rester attractifs et continuer leur développement économique, les territoires viticoles de France et notamment le vignoble nantais ont besoin d’un cadre clair et compréhensible. Il ne faut pas que toute information sur le vin soit considérée comme de la publicité.
Ils souhaitent rappeler que cette disposition ne nécessite pas de nouveaux supports de publicité, ni ne modifie leur contenu, ni ne facilite pas la promotion pour l’alcool et conserve les messages sanitaires obligatoires.
Ils rappellent aussi que ce sujet fait consensus puisqu’il mobilise des parlementaires de toutes les sensibilités et que seul le Gouvernement ou d’un certain lobby jusqu’au boutiste veut absolument diaboliser et caricaturer ce qui a été voté.
Cette disposition est un message de raison qui préserve à la fois la liberté de la presse et à la fois les territoires viticoles de notre Département qui représentent 558 000 emplois directs et indirects.