Il y a un an exactement en présentant le Budget Primitif 2020, je prononçais la phrase suivante : « L’intérêt du sérieux budgétaire est aussi d’être réactif et de répondre aux attentes en cours de mandat en fonction d’évènements qui surviennent sans être immobilisé par le poids d’une dette trop lourde ou bloqué par l’absence de marges de manœuvre. »
Chacun conviendra que 2020 a permis de vérifier la pertinence de mes propos.
La capacité de réaction de la Région a été testée en grandeur nature et avec un succès reconnu. Je ne reviens pas sur l’ensemble des mesures budgétaires prises tout au long de l’année ni sur l’ensemble des actions menées.
Cette période hors normes pendant laquelle on prépare le budget de l’année suivante a permis une double prise de conscience.
La première a été de vérifier que nos efforts budgétaires depuis 2016 allaient nous permettre d’agir massivement contre la crise.
Grâce à la maitrise des dépenses, à la stabilisation de la dette, à la trajectoire d’investissement soutenue et soutenable, à l’épargne brute historiquement haute, à la capacité de désendettement historiquement basse, je peux vous présenter un budget anti-crise historique :
- Plus de deux milliards d’euros en volume
- Plus de 600 millions d’investissements
- Avec une épargne brute réduite mais restant à plus de 150 millions,
- Avec une capacité de désendettement qui devrait en compte administratif rester au-dessous de la ligne rouge.
L’appréciation de l’Agence de notation Standard and Poors conforte largement notre action.
Les esprits chagrins qui parlaient d’immobilisme de la région qui n’empruntait pas assez seront heureux de lire que la région pourra financer la hausse de ses investissements.
Les nouveaux convertis à l’orthodoxie budgétaire qui s’inquiètent de la capacité de la région à rebondir seront heureux de lire que les performances budgétaires de la région se renforceront en 2021 et 2022.
Quant aux soupçonneux qui, inspirés par leurs propres turpitudes, imaginent une dette cachée, ils seront heureux de lire que nous sommes la seule région française à avoir demandé à un auditeur externe de certifier ses comptes ce qui conforte la vision d’une région dont la gestion financière est forte.
Enfin, je voudrais rassurer ma collègue qui s’inquiète du prochain mandat parce que la majorité actuelle aurait « vendu les meubles ». D’abord parce que nous ne vendons rien ! Bien au contraire nous allons acheter 48000 ordinateurs pour les nouveaux lycéens. Et puis parce que nous allons tout faire pour le prochain mandat ne soit pas celui de la décroissance mais celui de l’espérance.
Ceci m’amène à la deuxième prise de conscience qui fonde ce budget primitif 2021. La crise que nous traversons est un accélérateur des transitions qui illustrent cette première partie du 21ème siècle. Transition numérique, transition écologique, sans parler des évolutions dans les mobilités, les communications et l’intelligence artificielle. La région doit être au rendez-vous, et forte de ses capacités financières investir lourdement maintenant. C’est dans les périodes de crise que l’investissement public doit être le plus massif. Quand les choses iront mieux, des trajectoires plus soutenables seront reprises.
C’est parce que depuis notre arrivée nous avons parlé vrai et agi vite, que nous allons en 2021 agir fort contre la crise.