Les mots manquent pour qualifier les évènements d’hier soir sauf à recourir au vocabulaire utilisé pendant les périodes de guerre.
Emotions tout d’abord. Ces hommes et ces femmes abattus, assassinés sans autres objectifs que de semer la terreur. L’horreur est indicible et les réactions sont inspirées par l’émotion. Notre drapeau tricolore reproduit dans le monde entier, notre Marseillaise entonnée sur les cinq continents, notre France sont partagées partout et par tous. C’est un réconfort, pour tous ceux qui ont perdu des êtres chers et pour tous ceux qui ont été frappés dans leur chair. La dignité, empreinte de tristesse et d’émotion, est une première réaction nécessaire face à la barbarie. L’unité nationale exprimée par la convergence des réactions du Président de la République François HOLLANDE et de celles de son prédécesseur, Nicola SARKOZY, est essentielle face à l’ignominie de ces véritables tueries. Elles sont la réponse de l’humanité à la bestialité, de l’intelligence à la stupidité, de la vie à la mort.
Questions ensuite. Face à des agressions guerrières et de type fascistes, il nous faut nous défendre. L’état d’urgence, les contrôle des frontières, l’affirmation de nos valeurs sont des premières réponses qui doivent être approuvées. Mais il faudra aller plus loin. Il nous faut doter notre pays, notre République des moyens de se défendre. Un véritable arsenal législatif doit être mis en place. Jamais nous ne pourrons mettre assez de magistrats ou de policiers derrière les terroristes en herbe qui se multiplient en France. Il nous faut impérativement adapter nos procédures à l’état de guerre. Il est possible – sans déroger gravement à nos valeurs républicaines et humanistes – de surveiller, détecter, et neutraliser nos ennemis. Il a fallu agir de la sorte face aux nazis pendant la deuxième guerre mondiale et personne n’a reproché aux résistants et combattants de la France Libre d’utiliser tous les moyens pour nous rendre la liberté. Nous sommes aujourd’hui dans une situation similaire et il faut utiliser tous les moyens, à l’extérieur ou à l’intérieur, pour neutraliser les barbares qui viennent « égorger nos fils et nos compagnes« .
Je ne vois pas ce qu’il y a de « fasciste » dans ces attentats. Cela montre soit une méconnaissance de l’histoire, soit une incompréhension de la situation. La méthode comme l’idéologie n’ont rien de fascistes et sont propres à l’islamisme radical non ? Il n’y a pas de comparaison possible je pense.
Pardonnez moi mais l’histoire offre justement de justes comparaisons entre islamisme radical et fascisme.
Par exemple, la haine de la culture. Les nazis brûlaient les livres comme DAESH détruit les temples de Syrie comme à Palmyre. L’absence d’humanité est un autre point commun entre les fascistes et les islamistes. Et on pourrait multiplier les exemples….
Je partage parfaitement votre analyse sur le fond mais le terme de fasciste me semble discutable. Celui de totalitarisme aurait été plus juste à mon sens… et on aurait pu alors évoquer le communisme, le nazisme ou la terreur révolutionnaire (qui sans doute se rapproche le plus de DAESH sur la notion de l' »ennemi », avec évidemment des nuances, mais c’est un autre débat)qui procèdent de la même négation de l’homme et de la même haine de la culture que vous évoquez (qui sont le propre du totalitarisme).
Par ailleurs,je suis mal à l’aise avec le terme de fasciste qui est galvaudé et est assimilé, notamment à gauche, souvent à l’extrême droite, voire à la droite « conservatrice » (ce qui évidemment totalement aberrant puisque la droite par principe fait primer l’individu sur le collectif et est aux antipodes du totalitarisme). Merci de votre précision.
L’horreur, le dégoût, l’impuissance d’une démocratie face à la barbarie, le sang , les larmes , les morts, les cris, la peur, …Alors c’est donc ça la guerre ?
Quelque soit le vocabulaire employé , tout nous ramène à ces heures funestes qu’ont vécues nos parents.
Ne soyons pas pleutres, il nous faut rentrer en résistance. La proclamation de l’état d’urgence en est un tout petit début.
Mais il est déjà transgressé.
Voyez ce qui s’est passé hier , dimanche soir , Place de la République à Paris.
Alors que les regroupements sont interdits , plusieurs centaines de personnes étaient là, qui pour apporter son soutien , qui en hommage aux victimes,qui par voyeurisme , excusez-moi , mais il faut appeler un chat un chat, et soudain une fausse alerte, puis la panique.
Mais si on veut rentrer en résistance, commençons par respecter les règles de sécurité imposées
Que n’a-t ‘on organisé législativement , en matériel et en moyens humains, une riposté immédiate à cette tuerie ?
Ecoutez Patrick Peloux, l’anesthésiste réanimateur désormais bien connu, parler de la façon dont l’Assistance Publique de Paris a immédiatement déclenché le plan blanc, et aussitôt fait en sorte d’être à nouveau opérationnel en cas de nouvel épisode.
On savait bien pourtant que lorsque nous rentrerions en guerre contre l’armée terroriste islamique, ils auraient un avantage sur nous. Eux ils sont déjà sur place !
Oui après l’émotion, l’action.