Ce lundi à ABIDJAN en COTE D’IVOIRE débute la neuvième Université des Notariats d’Afrique.
En ma qualité de Président des Notaires francophones, j’assiste à ces travaux en présence effective du Premier Ministre de COTE D’IVOIRE.
En cliquant sur Lire la suite vous pourrez lire le discours que j’ai prononcé à la séance d’ouverture.
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9ème Université du Notariat d’AFRIQUE – ABIDJAN (Côte d’Ivoire) – 21-25 avril 2014
Monsieur le Ministre de la Justice,
Monsieur le Président de l’UINL,
Madame la Vice-présidente de l’UINL,
Monsieur le Président de la CAAF,
Madame la Présidente de la Chambre Nationale des Notaires de Côte d’Ivoire,
C’est un immense honneur et un grand plaisir d’ouvrir les travaux de la 9ème Université du Notariat d’AFRIQUE.
Chaque année depuis 2006, date de la première Université du Notariat de LOME, le Notariat africain démontre sa capacité d’organisation et sa préoccupation pour la formation des notaires.
L’organisation et la formation sont essentiels en Afrique comme ailleurs si le Notariat veut tenir sa place et toute sa place dans l’organisation de la société.
Ceci est d’autant plus vrai au moment ou la confrontation des systèmes juridiques est vive ici comme dans beaucoup d’autres parties du Monde.
Le notariat francophone en particulier africain est une pièce essentielle du dispositif du Notariat mondial.
Pas seulement, parce que ce Notariat mondial est aujourd’hui dirigé par un notaire africain, notre confrère Daniel SENGHOR mais parce que l’Afrique, continent en plein développement dans tous les domaines, est l’un des théâtres les plus disputés pour notre cause commune : la promotion du droit continental.
Le travail exceptionnel accompli par les notariats africains pour défendre ses propositions dans le droit OHADA en est un exemple emblématique.
L’Association du Notariat Francophone entend, bien évidemment, prendre toute sa part dans ce qui est un véritable combat. Forte de ses 28 notariats, présents sur tous les continents, notre association effectue un travail d’influence important.
Par sa participation ou par l’organisation de colloques – je pense en particulier à celui de KINSHASA en mai 2013 à l’occasion des 20 ans de l’OHADA, elle met en avant les qualités du système juridique qui nous unit.
Par sa participation à cette Université comme aux formations organisées avec l’ERSUMA, elle travaille à la hausse du niveau de compétences des Notaires.
Mais notre association accomplit aussi des misions opérationnelles. La sécurisation foncière est un dossier qui est bien connu avec pour emblème l’ouvrage de notre confrère HARISSOU : « La Terre, un droit humain ». Le titre sécurisé simplifié est en cours. Les parlementaires francophones et l’Organisation Internationale de la Francophonie l’ont inscrit dans leurs agendas.
Une nouvelle question va être en plaine actualité : celle de l’état civil des enfants. La parution prochaine du livre « Les enfants fantômes » va être une occasion exceptionnelle de démontrer que le notariat francophone est au cœur des préoccupations de la société.
Cet ouvrage préfacé par une autorité morale incontestable, Monsieur Robert BADINTER, place le Notariat en pointe dans les questions humaines et dans la progression des nations vers l’état de droit.
Notre association est membre du tout nouveau réseau de l’OIF le Réseau d’Expertise et de Formation des Opérations de Paix (REFOP). C’est une nouvelle reconnaissance du rôle social de notaire.
Ce réseau contribue aux efforts internationaux de la paix dans les pays en sortie de crise et mobilise l’expertise de terrain francophone. Concrètement le Réseau reçoit des offres d’expertises de l’ONU et autres organisations internationales qu’il propose à ses membres. L’ANF s’inscrit clairement dans ce dispositif pour la sécurisation foncière et juridique post conflit.
Enfin, à la tête d’une délégation, j’étais il y a quelques jours en République Démocratique du Congo, à KINSHASA. Nous avons été reçus au Parlement de ce grand pays francophone qui s’apprête à adopter une loi notariale. Nous avons pu répondre aux légitimes interrogations des députés et des sénateurs sur un grand nombre de points concernant les missions, le rôle et le statut du Notariat.
Quand cette loi sera adoptée, il restera à mettre en place un notariat et des notaires. Un important travail de formation nous attend car la RDC compte sur nous.
Ce sera une superbe occasion de travailler ensemble, nous les notaires francophones, en accueillant des stagiaires en Afrique ou en Europe et en dispensant des formations.
L’installation d’un notariat dans ce qui est le plus grand pays francophone, au cœur du champ de bataille, sera un grand succès et constitue un formidable défi qu’il nous faut relever ensemble.
La réussite de cette université dont les thèmes de travail sont au cœur de l’actualité juridique et des pays d’Afrique francophone sera le gage de notre capacité à relever ce défi.
Je vous remercie.