La commémoration du 8 mai 1945 a eu lieu à VERTOU ce dimanche comme partout en France.
Dans le propos que j’ai tenu à la fin de la cérémonie, j’ai indiqué qu’elle revêt une triple dimension.
La fin de la guerre.
Une guerre tragiquement nouvelle par sa mondialisation totale et le nombre de ses victimes. Une guerre ou les populations civiles n’ont pas été épargnées. Une guerre ou apparaît l’arme atomique avec le risque de la disparition de la planète. Ce risque n’a pas disparaître les guerres mais a fait émerger le concept de guerre froide et maintenant de conflits localisés dans certaines régions. Si l’on veut être optimiste, elle a aussi entraîné pour la première fois un début de désarmement de certains pays.
La fin d’une dictature.
Le nazisme, avec son cortège d’horreurs, son idéologie destructrice, a marqué ce conflit de manière invraisemblable au sens littéral du terme. Il en est ressorti un nouvel ordre mondial, insuffisant mais réel, comme le démontre l’existence et les limites de l’ONU. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est née sur les décombres de la guerre mais la marche est encore longue quant on sait que les Pays de l’Est n’ont découvert la liberté que près de 50 ans après et que les peuples arabes ne semblent y parvenir qu’aujourd’hui.
Une nouvelle organisation politique et sociale de notre pays.
Après les balbutiements de la IVème République, la Vème République a construit un mode moderne et stable de gouvernance. La fin de la guerre a vu aussi la mise en place d’une solidarité nationale sans précédent et peut-être encore sans équivalent dans le monde.
L’intérêt de ces commémorations, au-delà du devoir d’hommage et de mémoire, est de tirer des leçons pour l’avenir.
Les défis à relever aujourd’hui sont immenses : la mondialisation de l’économie, la communication en temps réel sur tous les sujets doivent être intégrés dans nos modes de fonctionnement.
Peut-être faudrait-il aussi se souvenir des sacrifices consentis par ceux qui ont vécu cette guerre, par ceux qui y ont laissé leur vie et ceux qui ont reconstruit notre pays.
Cela pourrait peut-être faire reculer l’individualisme ambiant et rappeler à un an des échéances de 2012, que sans efforts il n’y aura pas de redressement.
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