Hier dimanche a eu lieu l’inauguration des travaux de rénovation du clocher de l’Eglise de VERTOU et de la réhabilitation de la chaire qui , après des années d’oubli, a retrouvé sa place initiale.
Une visite guidée par l’arcitecte PERICOLO et Monsieur le Curé a permis à chacun de comprendre l’importance de ces travaux et leur grande qualité.
La chaire qui n’a pas été classé à l’inventaire supplémentaires des monuments historiques à cause de son oubli pourrait l’être compte tenu de son caractère remarquable. Elle a d’ailleurs été exposé, il y a quelques semaines, au Carroussel du Louvre.
En cliquant sur « Lire la suite » vous pourrez prendre connaissance du propos que j’ai prononcé. J’y évoque notamment l’obigation morale de sauvegarde du patrimoine qui s’inscrit dans l’Agenda 21 de la Commune.
Monsieur le Député,
Madame la Conseillère Générale,
Monsieur le Curé,
Mesdames, Messieurs,
120 ans après son inauguration, le clocher de VERTOU vient d’être entièrement rénové.
Ce travail de grande qualité a permis à chacun de redécouvrir ce magnifique édifice, emblème visible de la quatrième église de VERTOU.
En réalisant cet investissement important, la Ville de VERTOU a, en réalité, satisfait à une double obligation :
– Une obligation de nature juridique, celle du propriétaire d’entretenir ses bâtiments et d’assurer à ses occupants une jouissance paisible comme aiment à dire les juristes.
– Une obligation que je qualifierai de morale de sauvegarder le patrimoine communal et d’en perpétuer l’histoire.
La première obligation résulte des lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Depuis 1905, en effet, les bâtiments religieux édifiés avant cette date ont été transférés à l’Etat pour les cathédrales et aux communes pour les églises. VERTOU n’étant pas un évêché, il n’a point de cathédrale et c’est donc à la Commune que revient la propriété de l’Eglise à charge d’en confier gratuitement la jouissance à la Paroisse.
Cette obligation n’est pas neutre et chaque année des travaux sont réalisés dans l’Eglise à l’intérieur ou à l’extérieur. La rénovation que nous inaugurons aujourd’hui est l’une des plus importantes sinon la plus importante depuis l’édification de l’Eglise.
Monsieur PERICULO, l’architecte, vous a décrit avec talent ces travaux.
Je souhaite en souligner le coût qui s’est élevé à plus d’un million d’euros financés à plus de 90% par la Ville et environ 9% par le Conseil Général. Il faut ajouter pour cette même tranche 100.000 euros pour le chauffage. Je veux aussi saluer la grande qualité du travail réalisé. De l’édification de l’échafaudage à son démontage, les entreprises ont parfaitement travaille en minimisant au maximum la gêne pour les paroissiens et les habitants et le chantier a été particulièrement bien tenu.
J’en parle en connaissance de cause ayant de mon bureau à la Mairie un poste d’observation privilégié. Chacun peut aussi apprécier la qualité de la rénovation qui met en valeur les détails de l’ouvrage et notamment la statue de SAINT MARTIN DE VERTOU.
A ce sujet, savez-vous Monsieur le Curé, que la légende indique que le Saint regarde en direction du Café qui se trouve en face sans que l’on sache si c’est pour ramener les âmes égarées ou au contraire inviter les paroissiens à s’y rendre après l’office !!
Cette rénovation s’est aussi accompagnée de celle de la chaire qui a retrouvé son emplacement d’origine. Cela a été aussi l’occasion pour beaucoup de le redécouvrir et d’apprendre qu’elle était remarquable. Sa réhabilitation réalisée par l’entreprise PERROT est elle aussi de grande qualité.
J’en arrive ainsi à la deuxième obligation accomplie aujourd’hui. Celle de la sauvegarde du patrimoine et de la perpétuation de l’histoire de notre communauté d’habitants.
Cette préoccupation a toujours existé mais elle retrouve aujourd’hui une nouvelle jeunesse.
L’accélération de l’histoire et des progrès rend sans doute plus que jamais nécessaire ce travail de mémoire pour permettre aux générations présentes de préparer intelligemment le futur.
C’est pour cette raison que le volet patrimonial prend place dans l’Agenda 21 de la commune.
Cette rénovation nous ramène donc en arrière.
En 1875, lorsque la construction de la quatrième église de VERTOU débute. Décidée par l’Abbé CORMERAIS, elle sera réalisée par l’Abbé Athanase SOTIN, Curé de VERTOU de 1873 à 1885. Le hasard veut que le Conseil Municipal ait décidé il y a quelque temps de donner à l’une des voies de l’Îlot Hôpital le nom de l’Abbé SOTIN, celui-ci ayant joué un rôle très important dans la construction de l’Hospice de VERTOU.
Le clocher fût quant à lui édifié en 1888.
Le Maire de l’époque était Henri Delahaye. Il abrite cinq cloches que l’on aurait aimé ce matin faire sonner à toutes volées pour célébrer la qualification de la Sainte Anne de VERTOU. Mais notre équipe s’est très bien comporté ce qui évite de faire sonner le glas !
Ce clocher a aussi une horloge au fonctionnement quelquefois hasardeux mais je peux témoigner depuis quelque temps elle est à l’heure !
Cette rénovation permet aussi de perpétuer l’histoire de notre communauté.
Par-delà les régimes politiques et l’organisation des pouvoirs publics, il faut se souvenir que les communes sont les descendantes directes des paroisses. Et que notre histoire nationale a plus d’un millénaire. Et que notre communauté a été fondée en 577 par les moines et SAINT MARTIN de VERTOU.
Ce clocher a marqué les grands évènements de la commune quand les cloches sonnaient le 11 novembre 1918 ou que des vertaviens hissaient le drapeau tricolore en 1944 lors de la libération de VERTOU.
Et on pourrait parler, à côté de ces évènements collectifs, de ces évènements individuels qui marquent chacun d’entre nous, croyants ou non, et qui sont liés à cette église et à son clocher.
Je veux pour terminer remercier et féliciter encore une fois tous les intervenants sur ce chantier sans oublier les services de la Ville de VERTOU et en particulier la Direction des Services Techniques. Je veux aussi remercier Jean-Pierre MONNIER, Adjoint aux Travaux dans le précédent mandat et Rodolphe AMAILLAND, Actuel adjoint aux travaux qui ont initié et suivi ce chantier.
Je souhaite aussi souligner devant vous tous l’excellence des relations que la Ville entretient avec la paroisse et vous dire Monsieur le Curé qu’au-delà de nos relations de propriétaire et locataire, c’est une collaboration confiante et efficace qui existe entre la Ville et la paroisse et au-delà entre vous et moi.