Franck LOUVRIER annonce sur son blog la naissance de l’Association des Elus Régionaux de France.
En cliquant sur « Lire la Suite », vous pourrez prendre connaissance d’une tribune parue dans le Figaro également signée Valérie PECRESSE et Philippe RICHERT, Président du Conseil Régional d’Alsace.
Tribune publiée mardi 21 septembre 2010 dans le quotidien Le Figaro
Stop à l’irresponsabilité régionale !<br />
Sur tous les fronts qui mobilisent aujourd’hui les Français, nos régions devraient être en première ligne au côté de l’Etat. Car qu’il s’agisse d’emploi et de développement économique, de formation et de reconversion ou bien encore de transports, les conseils régionaux ont tous les outils entre les mains pour lutter contre la crise, améliorer la vie quotidienne et contribuer à la modernisation du pays et de nos territoires.
Les Français doivent le savoir : ce sont ces responsabilités que la Gauche fuit aujourd’hui en s’enfermant dans une posture du contre-pied systématique, qui n’offre à notre pays, comme seule perspective d’avenir, que l’immobilisme sous toutes ses formes, politiques, mais aussi institutionnelles. Sous couvert d’opposition, nos régions ont fait le choix de l’inaction. Le temps et l’énergie qu’elles perdent à condamner et à freiner la politique du Gouvernement, nous préférons les consacrer à l’action au service des Français.
Quand l’Etat, soucieux de maîtriser la dette que nous laisserons à nos enfants, réduit avec courage et détermination le nombre de fonctionnaires, nos régions préfèrent multiplier les recrutements d’agents publics : les effectifs ne cessent ainsi de gonfler, avec en moyenne 49 % d’augmentation depuis 2005. Une telle hausse n’exprime plus un choix politique, mais traduit tout simplement cette culture de l’irresponsabilité régionale avec laquelle nous voulons rompre.
Car nous sommes décidés à rendre ses lettres de noblesse à la politique régionale, dont nombre de nos concitoyens perçoivent mal le sens et l’utilité faute d’actions et de résultats visibles. Cette autre politique, force est de constater qu’elle ne s’inventera pas au sein d’une Association des régions de France (ARF) dont la Gauche a fait un simple instrument de contestation du Gouvernement et de son action.
Il manque aujourd’hui aux élus de terrain que sont les conseillers régionaux un espace pour débattre, mettre en commun leurs expériences et formuler ensemble des propositions. C’est la vocation de l’Association des élus régionaux de France (AERF) que nous créons aujourd’hui : devenir le laboratoire où s’inventera une nouvelle politique régionale, loin des polémiques stériles et des partis-pris idéologiques.
A quelques jours de l’examen du budget de nos régions, le premier combat de l’AERF sera celui de la bonne gestion, qui est la première condition d’une revitalisation de l’action régionale. Pour l’heure, nos conseils régionaux s’imaginent agir par une politique de saupoudrage de subventions, le tout dans l’opacité la plus totale. Il faut avoir vu les rapports présentés par les exécutifs régionaux pour le croire : manifestement, personne ne vérifie jamais que les millions d’euros qu’ils distribuent généreusement ont été ou seront dépensés à bon escient.
Dans notre esprit, les régions ne peuvent être de simples guichets électoralistes, où chacun peut venir tenter sa chance en espérant emporter la mise. Comment, dans ces conditions, s’étonner qu’elles aient recours à de grandes campagnes de communication, à quelques mois des élections, pour présenter sous un jour des plus flatteurs un bilan somme toute très étriqué ?
Le contraste est flagrant avec les réformes engagées sous l’impulsion du Président de la République au sein de l’Etat, qui s’oblige désormais à la plus grande transparence et évalue chacune de ses politiques. Pourquoi ces exigences de bon sens ne s’appliqueraient-elles pas aussi aux régions, échelon stratégique entre tous ?
Ces dernières, loin de n’être que des tiroirs-caisses, qui laissent filer leurs dépenses en sachant qu’au bout du compte tout pourra se régler par une bonne augmentation des impôts locaux, auraient alors les moyens de concevoir et de conduire des vraies politiques. En un mot, elles deviendraient pleinement responsables, tout comme le sont les Länder allemand qui, loin de n’avoir à la bouche que le mot « recettes », réfléchissent à leurs dépenses et affirment leur identité et leur légitimité à travers leur action concrète.
Nos régions pourraient alors passer à l’action. Face à la crise, elles ont les moyens de mobiliser la formation professionnelle pour accompagner les salariés avec de vrais plans de reconversion régionaux vers les secteurs d’avenir ou les métiers en tension. Tout comme elles peuvent relancer l’ascenseur social en développant avec l’Etat toutes les formations en alternance, dans le secondaire comme dans le supérieur.
Cette autre politique régionale, courageuse et ambitieuse, est bel et bien possible : voyez l’Alsace, qui stabilisera sa dette au cours des deux années qui viennent et réduira ses dépenses de fonctionnement tout en investissant, en partenariat avec l’Etat, pour préparer l’avenir et faire rayonner son territoire sur les plans économique, social et éducatif. Tout cela, nos régions pourraient le faire si elles parvenaient enfin à se défaire de leur double réflexe de dépense aveugle et d’opposition systématique au Gouvernement.
Un premier geste symbolique permettrait d’enclencher ce cercle vertueux. Chacun sait que la Présidence de la République se soumet désormais de sa propre initiative au contrôle de la Cour des comptes, dans un souci de transparence. C’est une première. Pourquoi les exécutifs régionaux ne se montreraient-ils pas tout aussi exemplaires, en demandant à leur Chambre régionale ou territoriale des comptes de les contrôler de la même manière ?
Ces propositions concrètes, nous les porteront haut et fort au sein de nos conseils régionaux. Car nous en sommes convaincus : les régions de France ne sont pas condamnées à vivre repliées sur leur pré carré, en fuyant devant toute responsabilité exercée avec l’Etat et en refusant toute forme de contrôle et d’évaluation. Entre l’Etat et les régions, un nouveau partenariat doit se sceller pour construire une France des territoires en mouvement. A mille lieux d’une ARF qui s’est muée en porte-parole du statu quo, nous comptons bien devenir les artisans de ce renouveau.
Valérie Pécresse, Présidente du groupe Majorité présidentielle au conseil régional d’Ile-de-France
Philippe Richert, président du conseil régional d’Alsace
Laurent Lafon, président du groupe Nouveau Centre au conseil régional d’Ile-de-France
Franck Louvrier, conseiller régional UMP des Pays de la Loire
Un contrôle des comptes permettraient peut être de mette fin aux circulaires comme celle arrivée dans ma boite aux lettres ce matin intitulée "La suppression de la taxe professionnelle : quel impact sur les finances des collectivités locales et sur vos impôts?" réunion public à 20h00 aux Sorinières en ce vendredi 1er octobre, alors si vous voulez un exemple de mauvaise foi, venez nombreux!