Le Président de la République est élu depuis trois années. Mai 2007 paraît aujourd’hui bien loin.
On mesure bien aujourd’hui les inquiétudes voire les déceptions de nos concitoyens.
Il y a un décalage entre les attentes et les résultats. Cela m’inspire deux réflexions .
La première est que s’il y avait une forte attente, c’est bien que les choses n’allaient pas si bien il y a trois ans et que beaucoup – une majorité – attendaient des réformes et des changements et même une rupture avec la période passée.
Il est aujourd’hui assez paradoxal de voir ceux qui approuvaient ces projets de réforme et qui s’impatientaient parce que les choses n’allaient pas assez vite critiquent aujourd’hui et les réformes et le rythme des changements.
L’exemple de l’environnement est révélateur. Jamais sans doute autant n’a été fait. Et l’examen des textes sur le GRENELLE II la semaine dernière à l’assemblée nationale le démontre.
La seconde est que la crise, débutée en 2008 et toujours présente, a totalement perturbé l’approche des réformes. Elle les rend plus que jamais nécéssaires mais en même temps encore plus difficiles à réaliser tant beaucoup de nos concitoyens sont touchés. La crise financière est encore là. La crise de nos industries ou de toutes nos filières agricoles nous frappent de plein fouet.
L’exemple de la GRECE est la pour nous rappeler que se voiler la face (sans jeux de mots à l’heure du débat sur la burqua) n’est pas une solution.
On aimerait aujourd’hui devant l’impérieuse necéssite de réformer – je pense aux retraites – un certain consensus. On en est encore loin quand on voit que certains qui approuvent le plan de rigueur que doivent subir les grecs répugnent très largement à la pédagogie de l’effort chez nous.
Voir le bilan des trois années passées sur le site de l’Elysée
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De nombreuses déceptions, certes, mais surtout de nombreuses réactions face aux difficultés croissantes tant sur le plan financier que social…
Le volontarisme de notre Président, Nicolas Sarkozy, en est pour beaucoup, il a su utiliser de vrais leviers pour répondre aux premières urgences (sauvetage des banques, réforme de la taxe professionnelle, rallonge de la durée des allocations chômages…).
Ces urgences ne correspondent pas aux réponses démagogiques tant prônées par le PS.
Face à cette crise, un de nos atouts est la confiance que nous pouvons donner à notre identité, à nos gouvernants et au premier d’entre eux !