J’évoquais dans un billet samedi les conséquences de la tempête dans les communes. J’étais loin d’imaginer la catastrophe qu’allaient subir quelques heures plus tard la Vendée et la Charente Maritime. La Vendée a été très touchée et en particulier la Commune de l’Aiguillon sur Mer.
Je pense à cet instant à tous ceux qui sont frappés : les victimes, leurs familles et leurs proches. A tous ceux qui se mobilisent pour leur porter assistance.
Et j’ai une pensée particulière pour mes collègues maires qui doivent affronter des situations humaines et matérielles terribles.
.
Ce matin, sur France Bleue, en même temps que Philippe de Villiers faisait part de sa grande tristesse, il mettait l’accent sur les mesures qu’il serait bon de respecter en matière d’urbanisme.
En effet, des catastrophes de ce type pourraient être évitées si les ambitions des hommes se limitaient aux contraintes géographiques que leur impose le paysage dans lequel ils projettent de faire vivre leurs contemporains. Les promoteurs immobiliers ont un poids énorme sur les décideurs locaux sur lesquels ils font pression, au nom des enjeux financiers qui les animent.
En cette période de campagne pour les élections Régionales, il convient d’être vigilant sur ces questions. Hier matin, juste après avoir appris avec effroi la souffrance des vendéens du littoral, je me suis rendue à la pointe de l’île Beaulieu: toute la pointe de l’ïle était inondée.
Bien sûr, on construit sur des pieux mais les résultats des calculs sont -ils assez scrupuleusement observés et respectés et prennent-ils le pas sur les enjeux économiques de tous ces vendeurs de mètres carrés?
Il est temps de s’interroger en effet sur l’aménagement du territoire. De tout temps les hommes ont fait les frais de leurs désaccords avec la nature. On ne joue pas avec les éléments! Il n’y a plus de haies pour arrêter le vent, les nappes aquifères débordent, la mer s’empare du littoral, la terre se fend, mais pourquoi donc?
La réponse se lit dans l’orgueil des hommes et dans cette disposition constante à la performance. Une digue, un barrage qui cèdent et voilà un pan d’humanité qui meurt….
Décidément, avec les" blogeurs "pour lesquels,même si j’ai du respect à leur égard, je ne partage pas pour autant souvent leurs idées, nous nous retrouvons cependant quand il s’agit d’un sujet aussi grave que les évènements catastrophiques qui viennent de frapper nos amis vendéens dramatiquement touchés.
D’aileurs il serait intéressant et, j’en suis persuadé, très enrichissant, de connaître les individus qui n’ont pas respecté l’accord conclu entre Christophe Béchu et Jacques Auxiette d’observer un break dans la campagne électorale des régionales, en hommage aux victimes et à la douleur de leurs proches.
Oui, trois fois oui, yanou josse vous avez mille fois raison. L’homme est entièrement responsable des désordres climatiques et de leurs conséquences.
Mais quand nos décideurs se mettront-ils d’accord sur les mesures radicales à mettre en oeuvre vis à vis de la pollution, du réchauffement de la planète, etc…? Les résultats du dernier sommet à Copenhague sont éloquents, édifiants…et affligeants sur ces thèmes
Il y a 40 ans que l’on a commencé à arracher les haies dans les champs dans le cadre du remembrement. Cela a été le début de l’erreur de "castiing" concernant l’aménagement du territoire. Plus d’obstacles pour arrêter les vents violents ,l’eau laissée libre de raviner et d’inonder. Nos anciens avaient pourtant prévenu. Je me souviens que dans ma famille les gens d’expérience( j’aurais pu aller jusqu’à les qualifier de "sages", mais ma modestie légendaire m’en empêche…) prédisaient déjà les conséquences inéluctables de la main de l’homme allant à l’encontre de la nature.