La météo nous annonce un coup de vent pour cette nuit et demain matin. Si je vous en parle, ce n’est pas pour vous prévenir car l’ensemble des médias le fait depuis ce matin. Simplement, pour vous dire ce que ce genre d’alerte entraîne dans une commune.
La préfecture informe les astreintes communales (élus et techniques). Il est recommandé de faire annuler les manifestations en plein air. Contacté, je donne mon accord pour prendre les mesures necéssaires. Il faut alors prévenir les organisateurs, essentiellement les clubs de football, rédiger les arrêtés municipaux que je dois signer. Ces arrêtés doivent être affichés sur les stades. Le marché de dimanche sera aussi annulé. La police municipale prévient les commerçants présents le samedi matin. Un autre arrêté est rédigé. Je signe ces arrêtés cet après-midi et rendez-vous est pris demain matin pour faire le point à huit heures entre le directeur des services techniques et la police municipale.
Tout cela est normal mais je ne suis pas sûr que tout le monde sache la mobilisation des services que cela entraîne.
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Etant moi même l’élu d’astreinte pendant ce week-end, j’ai pu constaté tous les moyens mis en oeuvre par la commune pour veiller à la sécurité ainsi que la réactivité des services en cas d’interventions.
Si j’ai eu deux appels dans la nuit de samedi à dimanche, liés des problèmes matériels, ce n’est rien par rapport à mes collègues des communes sinistrés notament du sud Vendée et de Charente Maritime qui ont dû faire face à une véritable catastrophe, sur le plan matériel, mais surtout humain.
J’ai donc aujourd’hui une pensée pour eux ainsi que pour les familles éprouvées par la perte de l’un des leurs.
on ne peut rester insensibles aux malheurs des autres, d’autant plus dans des conditions exceptionnelles(conjonction de phénomènes météo)mais nous vivons une époque où le devoir de précaution est souvent appliqué. Des spécialistes ont transmis leurs observations, pour preuve 66 départements étaient placés en vigilance orange,certains sous haute surveillance. D’autres spécialistes connaissaient les risques existants des zones protégées par des digues.Des hautes autorités ont données des directives pour mettre les équipes de secours en alerte,sans autres avertissements de précaution.Nous avons connu dans un passé proche des catatrophes similaires faute d’avis de hauts risques aux populations(Louisiane).
J’ose espérer que les périodes de vacances et de week-ends ne font une deuxième conjontion de phénomènes.On peut dire aussi"trop de devoir de précaution tue le devoir de précaution"
Visiblement, la vigilance n’a pas été de mise partout. Quand Météo France annonçait depuis 48h une alerte rouge sur les zones inondées en Vendée, le bon sens aurait été de donner un ordre d’évacuation. Je n’ai pas pour habitude de cautionner ceux qui cherchent à tout prix des responsables suite à des catastrophes naturelles, mais ces habitations ne respectaient pas la loi littoral et se trouvaient donc menacées de fait. Le principe de précaution, il faudrait l’appliquer à bon escient et non pour de mauvaises raisons. On aurait peut-être pu éviter 52 morts…
Absolument d’accord avec Jocelyn. Je ne sais pas si on aurait pu éviter les 52 décès, mais il y a une chose incompréhensible c’est le non respect de la loi littorral qui veut qu’aucun permis de constrruire ne soit accordé à moins de 100 mètres de la limite où s’avance l’eau lors de coéfficients très élevés des marées.
Demandez donc à Jean Claude Baudrais, le maire de Pénestin dans le Morbihan, ce qu’il en pense, lui qui se voit attaquer systématiquement tous les permis de construire qu’il délive en raison de cette loi littoral.
Alors pourquoi être laxiste quelque part par raport à cette règlementation et d’une extrême rigueur ailleurs ? Deux poids, deux mesures inexplicables, avec les conséquences dramatiques qui en ont découlé.
pour compléter le commentaire de jocelyn,dans ma précédente intervention du 1er Mars je parlais d’une deuxième conjoction de phénomènes(vacances et week-end),je ne parlais pas de touristes sur le littoral mais des spécialistes et des décideurs absents pour cause de vacnces sous les cocotiers.
Nous pouvons, pour partie,parler de catastrophes naturelles,mais les dégats des biens immobiliers batis dans des zones inondables n’ont rien de naturels.