En un siècle, la planète a vu sa population multipliée par quatre et notre consommation d’énergie multipliée par vingt ! Les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) s’épuisent. La moitié de nos émissions de gaz à effet de serre est directement liée à notre mode de vie, à notre type de logement, à nos modes de transports, aux produits que nous consommons et à nos déchets.
Alors que le Parlement vient d’examiner le projet de loi portant sur la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement, il est important qu’au niveau municipal, d’intégrer cette mutation profonde de nos propres comportements.
Après le bois (en 2007) et l’eau (en 2008), la municipalité a donc souhaité que la Foire Intercantonale de VERTOU s’intéresse aux énergies renouvelables.
En France, les énergies renouvelables représentent aujourd’hui environ 10% de la consommation en énergie finale. Je suis persuadé que ces nouvelles formes de production énergétique recèlent un potentiel d’innovation et de compétitivité important. Des filières comme le solaire thermique ou photovoltaïque émergeront rapidement grâce à une amélioration de leur rentabilité.
Les enjeux environnementaux, sociaux et économiques directement liés au développement des énergies renouvelables sont bien réels dans les domaines de haute technologie dans lesquels de grandes entreprises françaises disposent de nombreux atouts, mais ils le sont tout autant pour les nombreuses PME spécialisées dans les appareils de chauffage au bois, les pompes à chaleur ou les capteurs solaires, qui seront cette année présentes à la Foire.
L’autre moitié de nos émissions de gaz à effet de serre est liée aux infrastructures de transports, aux activités économiques, aux équipements publics, c’est la raison pour laquelle nous inscrivons également la question de l’efficacité énergétique, c’est-à-dire la réduction des consommations d’énergie des bâtiments, parmi nos priorités.
Au-delà d’opérations d’aménagement durables emblématiques comme le Parc Sportif des Echalonnières, nous engageons progressivement des diagnostiques énergétiques des bâtiments publics existants, et nous inscrivons une exigence de réduction des consommations énergétiques dans toutes les réhabilitations de nos équipements et les réalisations nouvelles, y compris lorsque nous le pouvons dans les projets portés par d’autres partenaires.
Grâce aux accords que nous avons trouvé avec les aménageurs, c’est ainsi qu’un ensemble de 34 logements locatifs sera réalisé à Beautour au cours des prochains mois sous le label « Très Haute Performance Energétique », ce qui constitue une première dans le sud loire.
Cette nouvelle façon d’appréhender nos travaux et nos aménagements est inscrite dans l’Agenda 21 communal. J’ai d’ailleurs souhaité que la municipalité engage une nouvelle version de cet Agenda 21 pour 2010 qui nous permettra de fixer de nouvelles orientations en matière de développement durable, notamment dans le domaine des économies d’énergie.
Les difficultés économiques que nous traversons ne doivent pas nous détourner de l’essentiel. Il faut au contraire les transformer en opportunités et utiliser les objectifs environnementaux pour sortir le plus vite possible de la crise actuelle.
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Excellente initiative ! Bravo !
Il me semble que cette démarche s’applique à la municipalité mais généralement à tous :
1/ Identifier clairement les differents couts energetiques par poste (chauffage, transport, eclairage, etc.)
2/ Chercher les axes d’amélioration et leurs couts
3/ Mettre en marche une réduction de ces couts par les meilleurs moyens
Par exemple, il semble qu’une des plus grosse source d’économie potentielle soit une meilleure isolation des batiments. Ce n’est pas forcement spectaculaire (moins qu’un toit en photovoltaique) mais au rapport "qualité prix" c’est imbattable !
Il serait interessant d’ailleurs de connaitre le bilan energetique de la municipalité dans son ensemble : quels sont les gros postes energetivores ? (chauffage des batiments publics ? eclairage publics ? Flotte des véhicules municipaux ? etc …)
En complément du commentaire précedent :
L’autre axe de travail d’une municipalité (ou de toute collectivité, en fait) dans ce domaine est bien sûr l’information et la sensibilisation du public (car isoler les batiments publics c’ets bien, mais il n’y a pas que ça dans une ville !)
Cela peut prendre de nombreux aspects, de la campagne d’information jusqu’aux incitations fiscales "vertes".
Par exemple il me semble que Rezé a fait procéder à des photographies aeriennes de la ville aux infrarouges, ce qui permet de detecter les batiments les plus mal isolés (qui ressortent en couleur). Ces photographies sont disponibles gratuitement pour que chacun puisse savoir si son batiment est OK ou pas.
Il me semble même que cette initiative est générale sur l’agglomération. qu’en est-il sur Vertou ?