La disparition de soeur Emmanuelle provoque un hommage unanime et méritée tant cette femme dégageait de volonté sous une apparence frêle. En 1996, elle était venue participer à la clôture d’un Congrès des Notaires consacré au « Monde Associatif ».
Cela avait été un grand moment d’émotion et d’humour.
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J’ai touché la main de cette femme: je ne l’oublierai pas. Nos chemins se sont croisés au Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris en 1997, il y a plus de dix ans. Mon fils l’a fait attendre plus de dix minutes devant une cabine téléphonique. Il est un peu bavard: elle a attendu, sans s’impatienter, en gardant le sourire.
Les hommes et les femmes au service de Dieu ont le temps, malgré tout ce qui les occupe. Ils prient, dans les files d’attente, dans les enbouteillages, dans la rue, quand ils ne sont pas à l’église.
Une belle leçon de gentillesse reçue de cette femme qui va rejoindre l’abbé Pierre, Mère Térésa et tant d’autres missionnaires du Christ dont on ne parle pas. A nous de prendre le relais pour que jamais ne s’éteigne la flamme de notre raison d’être, dans notre quête de Lumière.
N’ayons pas peur de dire que nous sommes chrétiens. On ne se bouscule pas sur cet article, il me semble. Alors merci de m’y laisser prendre mes aises.
Mère Térésa,Abbé Pierre, Soeur Emmanuelle, tous ces "monstres" d’amour des autres et du don de soi partis, qui derrière?
N’est-ce pas le reflet de notre société et des générations actuelles et à venir qui, trop "occupées" et "gâtées", ne se préoccupent plus de ceux qui les entourent, fermant pudiquement les yeux et se donnant bonne conscience en se disant que leur modeste personne ne peut rien faire pour soulager toute la misère du monde?
D’ailleurs que fais-je moi-même?
Eh oui Bépé vous avez bien raison de vous (nous) poser la question de ce que nous faisons pour les autres. Et quand vous parlez de leur modeste personne en doute sur leur valeur; n’est-ce pas la reconnaissance de leur (notre) surestimation?