L’affaire – parce que c’est devenu une affaire – de l’annulation d’un mariage à Lille est emblématique de l’influence des médias sur la justice et sur le droit.
Je ne veux pas entrer dans le détail d’un dossier que je ne connais pas bien (d’ailleurs, je ne suis pas sûr que tous ceux qui en parlent le maîtrise bien!).
Voilà un litige privé entre deux parties – chacune assistée d’un avocat – tranché par un juge reconnu comme un bon professionnel qui se trouve projeté sur la place publique et qui devient un véritable enjeu politique.
La justice a besoin de temps et de sérénité.
Puisque la Cour d’appel va être saisie, laissons-là travailler et puis si le résultat ne convient pas aux parties en cause ou à l’Etat représenté par le Ministère public, la Cour de Cassation pourra intervenir.
Il ne faudrait pas que la médiatisation des affaires judiciaires – quelquefois salutaire comme dans l’affaire d’Outreau – devienne une règle.
En tout cas, il va être intéressant de connaître de voir comment va évoluer ce dossier.
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Comme j’ai pu le dire sur mon blog "joceblog.com"… (oui venez y tous !) je pense qu’on fait beaucoup de bruit pour rien sur cette affaire… Au premier abord, si la décision peut paraître révoltante la justice n’a fait que se baser sur un mensonge reconnu par l’accusé et non sur la virginité. Moi-même j’aurais annulé le mariage. À la fois pour être conforme à la loi mais aussi pour épargner cette pauvre femme de devoir partager la vie d’un homme aussi étroit d’esprit…
je dois avouer qu’en première instance, j’avais trouvé cette affaire un peu curieuse, c’est le moins que l’on puisse dire.
Puis en allant lire le blog d’un avocat: Me Eolas http://www.maitre-eolas.fr/ puis celui d’un juge pour enfants fort célèbre: http://www.rosenczveig.com/
j’ai un peu mieux compris.
Il semblerait que la recevabilité de l’appel pose problème en matière civile????
Des spécialistes pourront peut être nous éclairer.
Sur un plan très personnel, le mieux serait de laisser en paix aujourd’hui les 2 ex qui étaient aller voir le juge de façon consentante.
Arrêtons de vouloir légiférer pour tout à tout bout de champ et sous l’influence de l’amplificateur médiatique.