Interrogés sur la composition du prochain gouvernement, 54 % des français se déclarent favorables à la formation d’une équipe ouverte à des personnalités politiques n’ayant pas soutenu dès le premier tour le nouveau Président de la République. Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que cette préférence pour l’ouverture varie selon l’âge et la catégorie socioprofessionnelles des personnes interrogées : plus de 60 % des 18-24 ans et des plus de 65 ans se disent ainsi attachés à cette modernisation de la pratique politique. Cette préférence trouve aussi ses meilleurs soutiens parmi les employés et les retraités (57 % chacun) et les cadres (72 %). L’essentiel demeure le projet que les différents ministres auront à porter, mais je serais heureux de recueillir vos commentaires sur cette rénovation du mode de gouvernement.
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LE CHOIX DE L’OUVERTURE
Interrogés sur la composition du prochain gouvernement, 54 % des français se déclarent favorables à la formation d’une équipe ouverte à des personnalités politiques n’ayant pas soutenu dès le premier tour le nouveau Président de la République. Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que cette préférence pour l’ouverture varie selon l’âge et la catégorie socioprofessionnelles des personnes interrogées : plus de 60 % des 18-24 ans et des plus de 65 ans se disent ainsi attachés à cette modernisation de la pratique politique. Cette préférence trouve aussi ses meilleurs soutiens parmi les employés et les retraités (57 % chacun) et les cadres (72 %). L’essentiel demeure le projet que les différents ministres auront à porter, mais je serais heureux de recueillir vos commentaires sur cette rénovation du mode de gouvernement.
C’est à n’en pas douter un mandat qui, de ce point de vue comme de bien d’autres, commence sous les meilleures auspices. La culture du clivage gauche-droite est ancrée et sera vraisemblablement difficile à modifier, c’est une vraie gageure que M. Sarkozy s’est fixée. Il est important de lui reconnaître le mérite d’avoir su écouter la voix des urnes : à nous tous maintenant d’écouter la leçon d’ouverture qu’il s’apprète à nous donner… car ce ne sera qu’ensemble que tout deviendra possible…
Cette ouverture me laisse perplexe et je me pose deux questions:
– Nous avons élu un Président de droite, sur un programme de droite qui doit mettre fin à l’assistanat et à toutes ses dérives, est-ce en s’entourant de ministres de "gauche" qu’il pourra le mieux mettre en oeuvre son programme?
– Le but de la manoeuvre ne serait-il pas de torpiller le parti socialiste (en y installant encore plus la zizanie) et le parti de Monsieur Bayrou, ce qui lui permettrait de gouverner sans véritable opposition?
Je trouve cela très audacieux. Cela nous donne un avant-goût du pragmatisme et du dynamisme que mettra Nicolas Sarkozy dans sa fonction. J’ai trouvé son discours d’investiture rassurant et plein de détermination.
Evidemment, c’est une ouverture…
En dehors du symbole, je n’en vois pas bien l’intérêt pratique ; ce ne sont pas les quelques ministres exclus du parti socialiste ou d’autres partis qui apporteront quoi que ce soit, pas plus en tout cas que ceux que l’on appelait les ministres issus de la société civile il n’y a pas si longtemps.
Ou alors, l’action politique ce n’est que de l’apparence, de la façade, de la frime… ce qui est malheureusement vrai trop souvent.
Ou alors, je ne vois pas bien ce que fait Madame Alliot-Marie dans ce gouvernement. C’est peut-être une très bonne technicienne, mais un piètre personnage politique, arrogante, méchante même. Tellement qu’elle en est bête. On l’a vu lorsqu’elle s’est répandue en critiques contre Monsieur Bayrou, et les indiscrétions parues récemment dans Le Figaro, qui ne me semble pas particulièrement hostile à l’UMP, me confortent dans mon opinion.
Mais voilà, elle s’est convaincue qu’elle était la gardienne de l’orthodoxie gaulienne, et il faut bien la faire taire d’une manière ou d’une autre…
Mais finalement, tout cela n’a vraiment aucune importance : depuis des dizaines et des dizaines d’années, nous avons à la tête du pays des gens qui nous racontent que tout va changer, puis finalement que ce n’est pas possible, que les français même ne le souhaitent pas (Vous savez, l’histoire de la France, vieux pays qu’on ne peut pas bousculer!)
Alors attendons une fois de plus. Et si Monsieur Sarkozy perd son pari, nous reprendrons nos habitudes et Monsieur Strauss-Kahn sera président.