IMPOTS : Pour ou contre la retenue à la source ?

La mise en place est prévue pour le 1er janvier 2009. Il y a quelques semaines, le ministre des finances commandait à des experts un rapport sur le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Appliqué dans la plupart des pays de l’OCDE, il y a fort à parier que ce principe ne manquera pas de faire débat en France.

La mise en place est prévue pour le 1er janvier 2009. Il y a quelques semaines, le ministre des finances commandait à des experts un rapport sur le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Appliqué dans la plupart des pays de l’OCDE, il y a fort à parier que ce principe ne manquera pas de faire débat en France.

Entre ceux qui défendront l’intérêt pour l’Etat (nous tous !) de faire rentrer les recettes fiscales plus facilement et plus rapidement, ceux qui préfèreront – et on les comprend – pouvoir continuer à gérer eux-mêmes le réglement de leur impôt et à faire fructifier leur argent, ceux enfin qui objecteront le manque de confidientialité d’une telle mesure vis-à-vis de l’employeur, les précoccupations légitimes ne manqueront de compliquer la tâche de nos gouvernants.

Conscient de cette difficulté, Bercy à lancé une initiative que je trouve à la fois originale et intéressante, en ouvrant un blog laissant à chacune et à chacun la possibilité de s’exprimer sur ce thème (Accéder au blog). Personnellement, vous êtes plutôt pour ou contre cette retenue à la source ?

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Auteur/autrice : Laurent DEJOIE

Laurent DEJOIE Notaire Président de l'Association du Notariat Francophone Vice-président du Conseil Régional des Pays de la Loire

Une réflexion sur « IMPOTS : Pour ou contre la retenue à la source ? »

  1. Revoilà le serpent de mer !
    Régulièrement on nous explique avec la même conviction (ah, les politiques !) que ce serait inflationniste, que les français n’en veulent pas, et comble de l’ironie, il y a quelques mois, que c’était techniquement très difficile pour ne pas dire impossible ! Je dois dire que j’ai pensé que, dans les autres pays les personnes au pouvoir devaient être vraiment super intelligents, même au Chili, alors qu’en France, ce n’était pas possible.

    Evidemment qu’il faut la retenue à la source ! Il la faut non seulement pour l’impôt sur le revenu, mais aussi pour les impôts locaux (c’est encore plus facile, mais peut-être qu’à Bercy plus c’est simple moins c’est facile ?)

    Il le faut pour en finir avec cette attitude stupide qui considère que l’Etat et les collectivités locales sont des voleurs.
    Je crois d’ailleurs que beaucoup de français s’imaginent que l’Etat fabrique l’argent dont il a besoin, c’est facile et ça donne à chacun une sorte de droit de tirage.

    L’avantage principal de la retenue à la source est évidemment d’éviter les situations dans lesquelles on doit payer un impôt sur les revenus de l’année précédente alors que ceux-ci ont diminué (retraite, chômage…)

    Un autre avantage est de simplifier le paiement, le rendre moins coûteux pour la collectivité (nous).

    Ensuite, en assurant un paiement effectif et plus rapide, cela contribue à améliorer la trésorerie de l’Etat et à augmenter ses ressources, ou, plus exactement à ce que celles-ci puissent être plus conformes aux prévisions. même chose pour les collectivités locales.

    Enfin, ce dispositif devrait pouvoir inciter notre prochain ministre des finances à se pencher sur une simplification de l’impôt sur le revenu, auquel on ne comprend plus grand chose depuis longtemps.

    Quant aux objections !…

    Il y a des personnes qui veulent bien payer l’impôt, mais quand elles le veulent. Objection non recevable.

    Il y en a qui souhaitent conserver leur argent le plus longtemps possible, par principe. Objection non recevable puisque le revenu est imposable dès sa perception et que l’impôt local est dû dès le début de l’année.

    Il y en a qui sont jaloux des non-salariés, qui, par définition, ne verraient pas leurs revenus amputés aussitôt du montant de l’impôt. Mais il existe d’autre systèmes possibles et tout autant contraignants.

    Il en a qui souhaitent placer leur économies. A condition qu’ils le fassent effectivement. Sauf pour les très très hauts revenus, l’avantage relatif varie entre mince et quasi-nul.

    Il y en a qui pensent que le fait pour l’administration fiscale de donner à un employeur la somme à prélever chaque mois, constituerait une atteinte à la confidentialité des revenus. Pas très convaincant non plus. A part, peut-être, pour quelques vicieux, je vois mal quel usage pourrait faire un employeur de ce genre de renseignement, forcément incomplet, d’autant plus s’il s’agit de personnes mariées, pacsées…
    De toute façon, si un employeur a besoin de ce genre de renseignements précis, il les obtient.

    En réalité, ce qui bloque, c’est le désastreux rapport que nous entretenons avec l’argent, celui des autres. Nous vivons dans un pays dans lequel il est normal de travailler, mais anormal d’en tirer un revenu. Un pays dans lequel on peut ne pas compter son temps et ne pas ménager ses efforts, sans qu’on puisse avoir le droit d’en vivre.
    Curieux.

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