AIRBUS

La grave crise que traverse AIRBUS pose un certain nombre de questions qu’il serait important d »éclaircir rapidement. Comment une entreprise « leader mondial » sur son marché dont le savoir-faire industriel et commercial faisait l’admiration peut se retrouver presque du jour au lendemain dans de graves difficultés. On imagine bien qu’une telle entreprise est confrontée en permanence à des problèmes difficiles à résoudre et que la concurrence acharnée avec son rival américain la contraigne à s’adapter en permanence. On comprend moins qu’aucun « clignotant » ne se soit allumé et que les dirigeants et les actionnaires qui les ont nommé n’aient rien anticipé.

Je n’ai, ni les informations ni la compétence pour juger des responsabilités ou apprécier les causes de cet accident industriel. Je regrette simplement – comme citoyen ou comme élu local – les insuffisances de la gouvernance d’une telle entreprise. Il me semble que les structures de direction d’AIRBUS ont fait preuve d’une légéreté coupable. Lorsque une entreprise réunit capitaux publics et privés, lorsq’une partie de ses produits intéresse à ce point les états, la gouvernance se doit d’être exemplaire et transparente.
J’espère que la mobilisation des états et des actionnaires et celle des salariés permettront de surmonter la crise. J’espère aussi et surtout que cette crise sera analysée, que les responsabilités seront déterminées afin que l’on puisse à l’avenir se retrouver dans une telle situation.
Je viens d’entendre, il y a quelques minutes, Louis GALLOIS le « patron » d’AIRBUS. Arrivé, il y a peu, après une réussite à la SNCF, on peut espérer un avenir plus serein pour ce fleuron de l’industrie européenne.