Peut-on espérer que le dialogue social soit plus constructif qu’il ne l’a été les années passées. Et que les organisations patronales et syndicales adoptent enfin une culture du compromis. L’exemple de l’ouverture des commerces le dimanche, en décembre, a donné lieu à des postures qu’il faudrait savoir dépasser. Qu’on ne s’y méprenne pas, je ne suis pas un adepte du travail dominical.
Pour un certain nombre d’entreprises commerciales, lorsque le 24 décembre et le 31 décembre tombent un dimanche, cela pose un certain nombre de problèmes y compris aux consommateurs Dans l’agglomération nantaise, les communes ont toujours eu une attitude unanime, consistant à ne pas autoriser l’ouverture des commerces les dimanches du mois de décembre. Cette année un certain désordre s’est mis en place. On a vu des commerces ouverts le 23 décembre jusquà 23 heures!
Alors certes la plupart des commerces ont été fermés le 24 et le seront le 31 décembre.
Les années suivantes, les syndicats vont-ils se préoccuper des commerces ouverts les 24 décembre et 31 décembre jusqu’à 22 heures!
Peut-être aurait-on pu trouver un compromis satisfaisant pour tous. L’idée me vient de ce que dans ma profession depuis très longtemps les études notariales sont fermées les 24 et 31 décembre l’après midi quelque soit le jour de la semaine. Dans une profession très féminisée, cela permet aux mères de famille (aux pères aussi!) de préparer les fêtes plus sereinement.
Alors on pourrait échanger l’ouverture des commerces le 24 et le 31 décembre le matin ou jusque vers 14 heures contre la fermeture des commerces à la même heure les années où les 24 et 31 décembre tombent des jours de semaine.
Un tel accord suppose un peu de bonne volonté de part et d’autre et une culture du compromis qui reste à trouver.
Vous soumettez là une réflexion intéressante et votre proposition mériterait en effet que l’on s’y arrête pour en débattre sereinement avec pour unique souci de trouver une solution servant au mieux les intérêts des 3 parties (commerçants, consommateurs et salariés).
Et puisque vous l’évoquez, la réflexion pourrait s’étendre au travail dominical. Si vous ne l’avez déjà lue, je vous renvoie à la position d’un lecteur dans le "Nantes forum" de Ouest France du samedi 30 décembre. Je n’ai pas de position arrêtée sur le sujet. Mais elle me paraît digne d’intérêt dans le sens où toute proposition visant à touver des solutions pour sortir la France de la crise où elle se trouve mérite d’être étudiée. Cependant, à la veille des campagnes électorales qui vont s’ouvrir, je doute qu’un tel débat, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, puisse avoir lieu. Il en est ainsi des retraites , de la sécu, des impôts, de la mondialisation…N’abordons pas les sujets qui fâchent! Le Français préfère faire l’autruche. Mme Royal l’a bien compris, elle qui doit élaborer son programme de ce qu’elle aura entendu des Français. Il est fort probable que dans ces domaines le peuple n’a rien d’autre à demander que "toujours plus "et "ne touchez pas à nos acquis" Et tant pis pour notre pauvre France!
Monsieur le Maire, tous mes voeux pour 2007 à vous ainsi qu’à tous les internautes.
Il me semble possible de placer la question du travail dominical dans un débat plus large sur la laÏcité, puisqu’il y a là aussi en partie un fondement religieux. Cela aurait d’ailleurs évité à certains de prendre des décisions hasardeuses.
Il me semble surtout qu’il s’agit d’une question saugrenue. On ne compte plus les professionnels qui ont intérêt à travailler le dimanche ou qui y sont obligés. Pourquoi trouve-t-on normal que les restaurants, libraires, traiteurs… soient ouverts le dimanche, même si pour certains il ne s’agit "que" de la matinée, pourquoi ne s’émeut-on pas de trouver des marchés le dimanche ?
Pourquoi ne pas admettre que les commerces qui le souhaitent puissent ouvrir quand ils le veulent, quitte à n’offrir qu’un service réduit pour permettre une rotation du personnel ?