J’ai lu avec attention l’enquête réalisée par Ouest-France dimanche sur les préoccupations des 18-30 ans et les domaines sur lesquels ils attendent des changements en 2007. Le résultat est net, loin devant les autres sujets de préoccupations, l’emploi et le parcours professionnel sont cités par plus d’un jeune sur deux comme la première des priorités.
94 % des jeunes interrogés se déclarent décidés à aller voter en avril 2007 pour désigner leur président de la République, gardant bien évidemment en mémoire l’épisode traumatisant du 21 avril 2002 et reconnaissent la nécessité de désigner le ou la candidate qui saura engager les réformes dont notre pays a besoin.
Malgré une anxiété profonde sur la question du parcours professionnel, ils ont conscience que face à la crise (et non le déclin !) à la fois économique, sociale et morale que traverse la France, il lui faut s’adapter aux changements et que l’immobilisme est son pire ennemi.
Ce désir de participer au scrutin de 2007 se vérifie chaque jour en mairie avec le chiffre des nouvelles inscriptions sur les listes électorales. Ce sont ainsi 530 personnes qui se sont inscrites sur les listes électorales de Vertou durant le mois de Novembre 2006, contre 311 en Novembre 2005.
Les jeunes s’angoissent face au marché du travail, et il me semble qu’il y a de quoi. Ce que je constate autour de moi, en "simple spectateur" et sans parti pris :
*/ Beaucoup de jeunes précaires, avec des salaires au plancher, sans trop de perspectives d’évolutions. Des horaires rééls très loin des 35H théoriques, et jamais d’heures sup reconnues et donc payées.
*/ Leurs parents qui, à partir de 40 ans, sont considérés comme trop vieux et coûtant trop cher, mais à qui l’on demande de travailler jusqu’à 65 ans peut-être 70 ans demain (cherchez l’erreur).
*/ Des PME / TPE préssurées de taxes et d’impots, écrasées sous les reglements et les lois, qui n’embauchent pas.
*/ Des grandes entreprises, obnubilées par le cours du CAC40, qui versent beaucoup aux actionnaires et qui oublient les salariés (sauf pour leur coller une pression d’enfer).
Ajoutez à cela :
*/ Des lois incompréhensibles et injustes (exemple : le lundi de la Pentecote qui est travaillé pour tout le monde…. sauf pour l’éducation nationale (et autres entreprises publiques) qui chome ce jour là, merci pour les parents du privé)
*/ Des dirigeants d’entreprise qui s’octroient des "golden parachute" en dizaine de millions d’Euros, quand le salarié de base est licencié économique avec le minimum de droit
*/ Des hommes d’état qui "tapent dans la caisse" en profitant de leur emploi et qui ont l’air de trouver ça normal (Gaymard et son 600 M2, par exemple)
Je pourrais encore continuer longtemps… Oui les jeunes ont du mal avec le marché du travail et je les comprends.
Tiens j’ai aussi une question pour Monsieur le Maire : connait-on avec précision le bilan économique de la Maison pour l’Emploi de Vertou ? En gros, combien coûte cette Maison, pour quel impact sur l’emploi vertavien (nombre d’emplois trouvés, nombre de personnes reçues etc..) ? Multiplier les officines qui doublonnent avec les structures existantes (comme l’ANPE dans ce cas précis) pour un impact nul est un mal bien français. Est-ce le cas de la Maison de l’Emploi ?