Le 30 septembre 2006 – salle Gaveau – Paris
Mes amis,
Si vous avez décidé de rejoindre l’UMP, c’est certainement que votre attente est immense. Car vous n’êtes pas là pour applaudir ce qui a été fait hier. Vous êtes là pour ce qui doit être fait demain.
Vous le ressentez tous, le rendez-vous électoral de 2007 ne sera pas tout à fait comme les autres.
Il ne le sera pas, car le débat, pour la première fois depuis longtemps, portera moins sur l’ajustement de ce que l’on appelle le « modèle français », que sur le sens même de ce « modèle « . Deux élections ont eu cette caractéristique : celle de 1958 qui, par référendum, provoqua une nouvelle donne politique, économique et sociale ; et celle de 1981 qui se présenta comme un changement de société.
Le « modèle français » est-il encore pertinent pour affronter les défis du XXIème siècle ?
Certains le pensent et le disent. Un peu plus de dépenses publiques ici, quelques rustines par là, et tout pourrait continuer comme avant. Je veux défendre les valeurs françaises, les idéaux français, la pensée française. Mais je ne veux pas trahir ces valeurs, ces idéaux, cette pensée en acceptant une réalité qui n’est pas à la hauteur de notre rêve.
Le « modèle français » est exténué, fissuré, dévitalisé. Il produit moins de richesses, il produit moins de justice, il ne produit plus d’espoirs. En disant cela, je ne cède ni au vertige du déclin car je suis contre la nostalgie, ni à l’amertume car je suis contre la fatalité.
En disant cela, je constate que la réalité n’est plus conforme aux valeurs qui ont inspiré ce modèle, des valeurs auxquelles je crois. Mon combat est de leur redonner du contenu, de la réalité.
Parce que je regarde notre pays tel qu’il est et non tel qu’on nous le présente, je veux que nous nous attaquions aux causes et non aux conséquences du malaise français !
Parce que j’écoute les Français tel qu’ils parlent et non ceux qui parlent à leur place, je veux briser les tabous derrière lesquels s’abritent ceux qui ne veulent rien changer !
Parce que j’entends l’appel de la France qui souffre, je veux remettre à l’endroit la hiérarchie des valeurs qui nous a conduit à confondre la liberté et la permissivité, l’égalité et l’égalitarisme, la fraternité et l’assistanat.
Voilà la révolution politique et culturelle qui fera de la France le pays de tous les possibles.
Possible de travailler plus pour gagner plus.
Possible de partir en bas de l’échelle pour se hisser au sommet. Possible de vivre dans une cité sans avoir la peur au ventre. Possible de s’appeler Khaled et d’être jugé sur ses seules compétences.
Possible de compter sur la protection d’un Etat efficace et juste.
Possible de transmettre à ses enfants les fruits d’une vie de labeur.
Voilà la France que nous voulons.
Pour être au rendez-vous de 2007, je vous invite à beaucoup de responsabilité et de gravité.
Responsabilité, parce que, contrairement à ce qui est dit ici ou là, rien n’est fait, rien n’est acquis. Depuis 20 ans le zapping électoral destitue toutes les majorités en place. Chaque matin, je pars du principe que tout reste à prouver et à entreprendre pour convaincre les Français.
Ce ne sont ni les sondages, ni les élites, qui feront l’élection, car notre peuple déteste qu’on lui force la main. Jusqu’au seuil de l’isoloir, les jeux ne seront donc pas faits.
Gravité car l’extrême droite et l’extrême gauche sont en embuscade. En la matière, les enquêtes d’opinions sont toujours en deçà de la réalité.
Soyons clairs, et je pèse ici mes mots : les conditions qui ont provoqué le 21 avril 2002 n’ont pas disparu comme par enchantement. Il existe dans le pays une colère sourde. Entre la tentation de l’abstention et celle du vote protestataire, notre défi est d’offrir une alternative politique audacieuse et crédible.
Cette alternative, il faut la faire monter en puissance.
Mes chers amis,
Il est de notre devoir d’engager la bataille des idées. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera à notre place.
C’est en parlant clair aujourd’hui, que nous pourrons gouverner clairement demain !
Sur les régimes spéciaux, François Fillon a eu raison de dire que la situation ne pouvait pas durer. La gauche s’est insurgée, ce qui a parfaitement permis aux français de juger de ses intentions en matière d’égalité des droits et devoirs. D’autres ont reproché à François sa franchise… Si la vérité n’est pas dite aujourd’hui, quand le sera-t-elle ? Un mois avant l’élection ? Une semaine avant ? En réalité, ceux qui font de la tactique avec la vérité sont souvent ceux qui font de l’esquive une stratégie et de l’immobilisme une ambition.
Tout le monde sait que pour sauver notre système de retraite par répartition il faudra faire des efforts. Chacun s’y prépare : les salariés du privé comme les fonctionnaires sont désormais appelés à cotiser plus longtemps. Dans ces conditions, qui peut dire qu’il est juste de maintenir les régimes spéciaux ? Qui peut dire qu’il est juste que certaines professions partent à la retraite avant toutes les autres, et au surplus avec des pensions souvent plus élevées ?
Ce qui est injuste mérite d’être dit à haute voix, et je vous confirme aujourd’hui que les régimes spéciaux devront être réformés au nom de l’équité. Ceci dit, ils devront l’être au terme d’une concertation véritable avec tous les partenaires sociaux – c’est un exercice de responsabilité collective que nous devrons conduire. Les syndicats ne sont pas nos adversaires. Ils seront des partenaires que nous respecterons, avec qui nous dialoguerons, que nous écouterons. Mais rien ne nous fera accepter l’injustice. Or, l’immobilisme est une injustice.
Sur la carte scolaire, vous aurez, là aussi, noté que les esprits ont bougé et que la parole s’est enfin libérée. Jusque là, il ne fallait rien dire. Il fallait vanter les mérites de la carte scolaire, l’outil indiscutable et incontournable de la mixité sociale !
Voici qu’aujourd’hui, on s’aperçoit que les obligations des uns (c’est à dire de tous ceux qui n’ont pas d’autres choix que de respecter cette carte scolaire) masque l’avantage des autres (c’est à dire de tous ceux qui trouvent des astuces dans l’intérêt de leurs enfants).
Une carte scolaire dans le public, pas de carte scolaire dans le privé, une carte scolaire pour ceux qui n’ont pas de relations, pas de carte scolaire pour ceux qui en ont. C’est injuste, je n’accepte pas l’injustice.
Voilà encore un tabou qui tombe et personne ne peut le regretter et notamment pas les familles des classes populaires pour qui la carte scolaire n’est rien d’autre que l’obligation de mettre son enfant dans le collège où personne ne souhaiterait y inscrire son enfant.
La gauche n’ose pas aborder ce sujet de front. Elle biaise, cherche à défendre un système qu’elle sait pourtant inéquitable. Moi, je propose de réformer la carte scolaire. Je le propose au nom de la liberté, de la mixité et de la motivation scolaire des enfants issus des milieux les moins favorisés. Ce que je propose c’est l’excellence pour tous, grâce à une liberté pédagogique plus grande. La suppression de la carte scolaire pour moi n’est pas un préalable, c’est un aboutissement ; elle ne sera plus nécessaire car tous les établissements donneront un enseignement de qualité.
Autre sujet qui a fait son entrée dans le débat public, c’est celui de la justice. Oh le sujet est délicat ! Si délicat que personne n’osait affirmer une conviction, alors même que tous les Français sentent que les choses ne vont pas.
Je suis très attaché à l’indépendance de la justice, et dans ma vie publique je n’y ai jamais porté atteinte. Je suis avocat et je connais les difficultés de la tâche des magistrats. Je mesure le manque de moyens qui caractérise certains tribunaux. Je sais les doutes qui peuvent assaillir ceux qui sont chargés de dire le droit, sans doute l’une des tâches les plus exigeantes qui soit.
Je le dis avec force, les magistrats sont compétents, honnêtes, respectables, ils exercent leur métier dans des conditions difficiles. Une grande majorité d’entre eux travaillent consciencieusement. C’est le cas notamment du parquet du Bobigny auquel je veux rendre hommage pour son rôle pendant les violences urbaines. Mais ce n’est pas mettre en cause leur indépendance que de rappeler qu’ils jugent au nom du Peuple français, et qu’il faut savoir écouter davantage ce qu’il dit du fonctionnement judiciaire.
La justice n’est pas à l’abri de toute critique. Le pouvoir qui lui est conféré suppose, en parallèle, que la transparence, la contradiction et la responsabilité soient acceptées.
Vous connaissez l’histoire : suite au rapport du Préfet de Seine-Saint-Denis, je me suis rendu à Bobigny. J’écoute le Préfet, je fais le point avec les policiers, et je regarde les chiffres : sur les 186 mineurs interpellés durant les violences urbaines et alors que 93 étaient déjà connus par les services de police et que 85 avaient été déférés devant le tribunal, un seul a été écroué.
Partant de là, j’ose – quelle audace ! – affirmer qu’il y a un problème avec la réponse pénale dans ce département. Que n’avais-je pas dit ! Voilà qu’une partie du monde judiciaire se met en émoi, fait appel au Président de la République… Voilà que la gauche m’accuse d’atteinte à l’indépendance des juges. Au passage, lorsqu’un magistrat publie une tribune dans la presse pour faire part de ses désaccords avec mon action ministérielle, personne ne trouve rien à y redire…
Qu’importent au final les polémiques ! Ce qui compte, c’est que le débat a eu lieu malgré la pensée unique, malgré la gauche, malgré le conformisme et je crois qu’il y a désormais consensus pour dire que des dysfonctionnements existent en Seine-Saint-Denis, comme il en existe dans d’autres départements, notamment vis à vis des mineurs délinquants. Sur ce sujet, je ne céderai pas d’un pouce sur ce que je crois : l’impunité a fait des ravages dans l’esprit de certains jeunes. Cette impunité doit cesser.
Les exemples, j’en ai malheureusement un grand nombre.
Deux frères, dont je tais le nom, qui ont moins de 16 ans, sont interpellés en juin dernier pour violence à agent de la force publique et menaces d’atteintes aux personnes. Ayant fait l’objet respectivement de 15 et 8 procédures depuis décembre 2004, ils ont été remis en liberté.
Un jeune, de 17 ans, vivant à Saint Ouen, est interpellé le 3 juillet pour un vol à l’arraché caractérisé par une extrême violence à l’égard de sa victime, une commerçante. Ce jeune est connu pour une cinquantaine de faits similaires. Déféré, il a été remis en liberté afin d’être suivi par son éducateur.
Le 16 septembre, un jeune, 16 ans, est interpellé pour un vol à l’arraché au moyen d’un cutter. Il est formellement reconnu par sa victime et il a pour antécédent 10 autres faits, dont trois vols avec violence et cinq à la portière. Il a été déféré et remis en liberté. Le 19 septembre, un adolescent de 16 ans est condamné à quatre mois de prison – avec sursis ! – pour des vols avec violence. Le lendemain, il est placé en garde à vue pour un vol de voiture. Connu pour 46 faits, dont 6 avec violence, il a été interpellé huit fois durant les huit derniers mois. Ce garçon a commencé ces infractions à l’âge de 13 ans.
Voilà la réalité ! Je ne veux mettre en cause personne. Je veux que cela cesse pour que les victimes n’aient pas le sentiment d’être bafouées par des délinquants certains de leur impunité.
Cette délinquance des mineurs légitime le projet de loi sur la prévention de la délinquance qui est débattu par le Parlement et qui prévoit notamment : 1° la présentation immédiate devant le juge ; 2° une palette élargie de sanctions ; 3° une responsabilité parentale accrue.
Les Français auront noté que la gauche n’est pas favorable à ce projet. L’angélisme est son droit. Il est bon que les électeurs puissent être juges des engagements des uns comme des autres.
Autre sujet, l’immigration. Voilà bien un thème qui méritait de figurer dans le débat public. Pendant des années, on l’a passé sous silence, on a jugé bon de ne pas s’interroger sur l’identité française et sur les résultats de l’intégration. On a vu le résultat…
Ici, trois camps s’affrontent et il nécessaire que les Français débattent et réfléchissent librement aux mérites et inconvénients de chacune des options.
D’un côté, il y a le Front National qui veut fermer les frontières et qui fait des immigrés les boucs émissaires de tous nos problèmes. Cette thèse est absurde, cruelle et en réalité anti-française car notre pays à besoin d’ouverture et de sang neuf.
De l’autre côté, il y a la gauche. Sur la forme, elle prétend vouloir, avec beaucoup de précautions de langage, une « immigration partagée ». Sur le fond, elle va à Cachan et défend, le cœur sur la main, la régularisation de tous les sans papiers dont les enfants seraient inscrits à l’Ecole. Or, qu’a donné la régularisation massive de 1997, si ce n’est une explosion du nombre de sans-papiers attirés par cet appel d’air ?
Enfin, il y a l’UMP qui a voté et qui mettra en œuvre le principe d’une immigration choisie. Nous serons ouverts et généreux vis à vis de ceux que nous voulons accueillir. Nous serons sans concessions pour ceux qui ne respectent pas nos lois. En 4 ans, les reconduites à la frontière sont passées de 10.000 à 25.000. Ce chiffre illustre notre détermination.
Libre à la gauche de dénoncer notre fermeté, libre à elle de défendre une autre politique : ce que je veux, c’est que le clivage entre elle et nous soit clairement expliqué et compris par les Français, car l’importance du sujet le mérite.
Mes chers amis,
Je ne crains pas de dire que la question de la sécurité sera, elle aussi, au cœur du débat présidentiel et ce qui s’est passé aux Tarterêts nous y invite. Elle le sera parce que le combat contre la culture de la violence est une affaire de longue haleine. Elle le sera parce que je n’ai aucune gène à être attaqué par la gauche sur ce sujet.
Entre elle et nous, ce n’est ni la même philosophie, ni la même énergie, ni le même bilan.
Il faut se souvenir qu’en 2001, pour la première fois de son histoire, la France avait franchi le cap des 4 millions de faits de délinquance constatés. Depuis mai 2002, la délinquance recule dans notre pays. Les comparaisons sont claires et nettes : en 4 ans, de mai 2002 à avril 2006, elle a baissé de 8.8% ce qui représente plus de 1 000 000 de victimes épargnées.
De 1998 à 2002, durant les années Jospin, elle avait augmenté de 14.5%. Entre 2002 et 2006, la délinquance de voie publique a connu un mouvement de plus grande ampleur encore avec une baisse de 23.7% alors qu’elle avait progressé de 10.5% entre 1998 et 2002.
Quant à l’activité des services, elle est en progression. Tous les critères de performance de la police et de la gendarmerie sont en hausse. Le taux d’élucidation est ainsi passé de 24% en 2002 à 33% pour les 12 derniers mois.
Il reste un domaine sur lequel nous ne sommes pas suffisamment efficaces, c’est celui des violences aux personnes, même si pour l’essentiel ces violences ont un caractère non crapuleux, et même si elles ont lieu pour le plus grand nombre dans le cadre de la vie privée, qui bien sûr – et c’est heureux – n’est pas facilement accessible à la police. Nous y travaillons et je crois pouvoir dire que nous sommes en bonne voie.
Mesdames et messieurs,
Nous avons lancé la bataille des idées, mais en retour, je ne vois en face de moi, qu’une bataille de personnes.
Je suis devenu la cible, le vecteur, le tremplin de tous ceux qui n’ont rien à dire sur la France.
Les candidats socialistes se méprisent, se déchirent, n’ont aucune idée originale, mais ils ont trouvé leur point commun, leur bouée de sauvetage : haro sur Sarkozy !
L’UDF, à défaut d’être entendu, a trouvé son créneau pour subsister : être différent de Sarkozy !
L’extrême gauche est en miettes, mais elle a trouvé son bouc émissaire, Sarkozy !
Quant à Jean-Marie Le Pen, il n’y a, pour lui, qu’un homme à abattre : Sarkozy !
A moi tout seul je mettrais donc en cause l’indépendance de la justice, l’indépendance des médias, l’indépendance de la France même !
A l’évidence, je suis seul contre tous. Seul, mais avec des millions de Français à mes côtés ! Ce tir croisé ne m’impressionne pas. Je ne dévierai pas de ma route. Je continuerai à parler en votre nom, à refuser la polémique, à proposer sans crainte, à défendre des idées qui méritent d’être défendues.
Mais j’invite cependant mes concitoyens à s’interroger sur les raisons d’une telle communion dans l’agressivité.
Pourquoi ?
Parce qu’au fond tout ce petit monde ne supporte pas l’idée que je puisse incarner autre chose que la continuité et que je brise les clivages habituels d’un monde politique habitué à ronronner. Je veux la rupture avec la façon de faire de la politique, une transformation tout à la fois audacieuse et réaliste de notre pays. Cette rupture ne signifie en rien l’abandon des idéaux qui ont toujours guidé notre peuple. Elle a au contraire pour but de renouer avec eux, de leur rendre un contenu. C’est une rupture avec l’échec. Cette rupture, ils redoutent qu’elle bouscule l’échiquier politique avec ses postures habituelles et ses discours convenus.
Ce petit monde ne supporte pas l’idée que cette rupture puisse être politiquement inclassable.
Que je puisse faire de la justice et de l’équité l’un des moteurs du changement est insoutenable pour le parti socialiste.
Que je puisse faire de la sécurité et de l’immigration une priorité est inadmissible pour l’extrême droite.
Que je puisse m’adresser, dans un même élan, aux classes populaires et aux classes moyennes, est une hérésie pour tous ceux qui font de la division nationale l’une des données de la vie politique française.
Que je sois décidé à rétablir les valeurs du travail, du mérite, du civisme et de l’autorité, est un affront pour tous ceux qui ont ridiculisé pendant trente ans ces vertus.
Que je sois décidé à bousculer les tabous et les situations acquises est un danger pour tous ceux qui en profitent.
Et enfin, que ma voix puisse porter dans le pays et qu’elle puisse même être populaire, est odieux pour tous ceux qui n’ont pas ce privilège.
Ce front commun ne doit pas nous effaroucher. Bien au contraire ! Il est la preuve que nous gênons certains, que nous existons avec force pour beaucoup de français, et donc que notre démarche est juste.
Faire à nouveau de l’avenir une promesse, rendre l’espoir aux Français en leur donnant le sentiment que la vie – leur vie ! – vaut le coup d’être menée avec passion, courage et optimisme, voilà quel sera notre projet politique !
Dans tout ce que nous faisons ensemble et dans tout ce que nous réaliserons demain, il y a une part d’audace.
L’audace contre les conservatismes !
L’audace contre la peur de l’avenir !
L’audace contre la fatalité !
L’audace pour la justice !
L’audace pour être plus libre !
Voilà notre ambition pour France.
J’ai besoin de vous.
Merci de l’avoir si bien compris.