Du 7 au 15 octobre, Vertou accueille la 5ème édition des Rencontres d’Illustrateurs, un rendez-vous culturel basé sur le talent d’artistes francophones qui donnent vie et illustrent les histoires contées aux enfants. Des rencontres avec les auteurs sont au programme de cette manifestation qui avait accueilli l’an passé plus de 3 000 visiteurs.
Ce rendez-vous culturel francophone accueille cette année des artistes français, belges et québecois.
Sur ce sujet de la Francphonie, j’ai personnellement beaucoup apprécié l’intervention d’Abdou Diouf (Président de l’O.I.F) qui a déclaré la semaine dernière en marge du XIème congrès que le combat pour le français « ne se fait pas contre l’anglais » et qu’il « ne s’agit pas de remplacer une hégémonie par une autre ». Il s’agit tout simplement de défendre le français dans le cadre de la diversité linguistique et dans le cadre de la diversité culturelle.
La langue française est en effet le ciment de notre communauté et c’est avec elle que nous construisons notre identité propre. Mais, l’ambition de la Francophonie, c’est aussi pour reprendre Senghor de fonder la « civilisation de l’universel ».
A l’évocation d’un tel concept, on voit bien que le dialogue des cultures répond d’une certaine façon aux interrogations majeurs de notre temps. Et c’est de l’issue de ce dialogue, difficile mais nécessaire, que dépend déjà souvent le partage ou l’affrontement.
La Francophonie, je le crois, crée les conditions de ce dialogue. Du même coup, les peuples qui composent la Francophonie sont naturellement plus ouverts aux autres univers culturels et linguistiques et la gestion harmonieuse de leur diversité interne peut même servir de modèle au monde.
A la fois économique, culturelle, politique, environnementale, scientifique, littéraire, éducative, la Francophonie est multiple et désormais reconnue comme un acteur utile d’un équilibre mondial en pleine reconstruction.
Au cours de ces deux dernières années passées à la présidence du notariat français, j’ai pu prendre toute la mesure de son rôle et de son importance dans l’approche et le réglement de nombreuses questions juridiques, notamment au sein de l’union européenne.
Certains perçoivent la Francophonie comme un concept « desuet », d’autres comme un formidable outil au service du dialogue. Le débat est ouvert !
La francophonie, c’est notre affaire à tous.
Nous ne pouvons pas regretter, comme nous aimons à le faire, même avec fatalité, l’importance que prend la langue anglaise, et nous désintéresser de l’avenir du français.
Alors oui, toute initiative est importante en faveur de notre langue, dont, notamment, la précision se révèle en certaines cirsonstances incomparablement efficace.
Peut-être ne menons-nous pas, partout dans le monde, suffisamment d’actions en sa faveur ?
Peut-être ne sommes-nous plus suffisamment présents dans les pays francophones ?
Peut-être l’aimons nous moins, nous qui hésitons devant chaque mot ?
Peut-être cette résignation trouve-t-elle en partie sa source dans un manque d’ambition, de projets ?…