Cette semaine, la commission de Bruxelles a quasiment entériné l’élargissement de l’Europe à 27 pays pour l’an prochain. Cette évolution des contours de l’Union m’inspire deux réflexions.
La première concerne la curieuse absence d’un réel débat de fond sur l’adhésion de la Bulgarie et de la Turquie qui, malgré les apparences, ont encore un bout de chemin à parcourir dans un certain nombre de domaines qui me semblent pourtant fondamentaux. Je pense ici au fonctionnement démocratique, à l’indépendance de la justice, aux structures économiques ou à la sécurité alimentaire.
La deuxième remarque a trait au fonctionnement de l’Europe elle-même. Alors que les résultats du référendum du 29 mai 2005 auraient dû constituer un électrochoc et conduirent à simplifier pour le rendre lisible le « machin » européen, les institutions continuent à se complexifier et l’on s’aperçoit qu’à 25 ou 27 la paralysie n’est pas loin de menacer. Majorité qualifiée ou pas, les prises de décisions deviennent indiscutablement très compliquées.
Il est réellement temps de rénover le fonctionnement de nos institutions en renforçant les pouvoirs du Parlement de Strasbourg, et donc de nos concitoyens.
Peut-être avez-vous un autre avis sur la question ?
L’élu politique souvent atteint de presbyacousie a dû mal à entendre le message parvenu du fond des urnes.
Le français n’est pas plus anti européen qu’un autre mais il a bien senti intuitivement que ce "bouzin européen" ne peut pas fonctionner de cette façon.
Nous devons clairement moderniser nos institutions en simplifiant les étages administratifs.
Il faur regrouper les communes en communauté de communes, 36 000 communes, c’est beuacoup trop. Il faudrait des unités de 10000 habitants.
Le département n’a plus lieu d’être.
Regrouper les régions françaises en 7 à 10 régions, Grand Ouest, Centre, Sud Ouest, Est, Nord etc……
Puis le niveau du pays, bien sûr .
Enfin l’Europe.
Les Etats Unis fonctionnent sur un système assez voisin: la ville, le comté, l’état, l’etat fédéral.
Les Espagnols: la ville, la région ou communauté, l’état espagnol.
Je sais bien que nos conseillers généraux raleront mais les communautés de commune par leur taille, l’autonomie à leur rendre, leur laisseront de quoi s’occuper!!
C’est un début de réflexion.
D’accord avec LAREDO sur le redécoupage administratif local et l’émergence de véritables intercommunalités de projets, au détriment des départements dont le découpage en cantons ne repose sur rien de tangible. On a sans doute râté une belle occasion de clartifier les choses avec l’acte II de la décentralisation. Pour éclairer le citoyen, la moindre des choses aurait été de clarifier les compétences entre commune, intercommunalité, département, région, en évitant les financements croisés. Qui fait quoi ? Difficile pour le lambda de répondre clairement ! Pour ma part, je reste très attaché à l’échelon communal et à la proximité qu’il autorise avec les élus.
Dans trois mois donc (1er janvier 2007), la Bulgarie et la Roumanie deviendront membres de l’Union européenne, résultat d’un processus d’adhésion engagé en avril 2005 pour le premier et avril 2004 pour le second ; soit avant que nous – français et hollandais – rejetions le projet de Constitution Européene .
L’Europe devait tenir ses engagements vis à vis de ces deux peuples ,elle le fait . A eux maintenant de poursuivre les efforts engagés , la Commission leur ayant signifié que cette adhésion anticipée l’était sous certaines conditions et les menaçant de sanctions si les réformes n’arrivent pas .
Les réserves émises : la sécurité alimentaire, et la persistance de la fièvre porcine dans ces deux pays ; une meilleure gestion des fonds européens, la réforme de la justice (la lutte contre la corruption, la coopération policière ,la lutte contre le crime organisé, le blanchiment d’argent) Quel programme !.
Évidemment , on est là dans le discours .
D’autres frappent encore à la porte : la Croatie avec tout le soutien du Président de la commission (Mr Barroso) la Turquie même avec encore beaucoup de points noirs dans son dossier ,et tous les pays des Balkans où la situation économique et sociale est dramatique .Le vote aujourd’hui en Bosnie-Herzégovine (le Parlement bosniaque ) devrait être révélateur de cette aspiration et l’UE bien embêtée.
C’est qu’à chaque fois , ce sont ces populations qui demandent de l’Europe . Ils croient en une vie meilleure , en plus d’argent ,certains aspirent même à une identité culturelle autre ; ils pensent que l’Europe leur apportera sécurité et prospérité, mais aussi la stabilité politique; c’est qu’ils n’ont aucune confiance dans leurs dirigeants (parlement et partis politiques) .
Oui ! Il est réellement temps de rénover le fonctionnement de l’UE , au risque de voir grossir avec ces millions de nouveaux adhérents les rangs des sceptiques envers les institutions européennes. Un machin
qui n’aurait servi à rien . Les prochaines campagnes électorales ; présidentielle et législative ; devraient nous éclairer sur le projet européen et la mondialisation car les deux me paraissent indissociables.
Pour le jour où je serai président de la république!!!!;-)))) ce qui ne devrait pas tarder! je proposerai que les marines européennes transforment une partie de leurs équipages et de leurs navires en Gardes Côtes.
Cela permettra de mutualiser les secours en mer, d’assurer la sécurité des rails maritimes qui assurent une partie de nos approvisionnements en marchandises diverses, de créer une vraie police maritime pour lutter contre la pollution des côtes, la police des pêches etc……
J’ai encore plein d’idées plus ou moins saugrenues! et c’est cadeau!…..
L’Europe des 6, on l’apprenait à l’école, au collège et au lycée. Chacun y voyait alors assez clair et comprenait les enjeux. Depuis le "machin européen" a gonflé comme la grenouille de la fable et peu de citoyens y voient clair. Il est temps en effet de lui redonner un peu de lisibilité et j’espére aussi que les futures campagnes électorales constitueront une occasion pour nous éclairer davantage.
Par ailleurs, je ne pense pas que l’ouverture "sous réserve de" soit une bonne solution. Il me paraît plus sérieux d’intégrer lorsque les conditions sont remplies plutôt que de menacer de sanctions, une fois introduit, quand les engagements ne sont pas respectés.
Je reste persuadé que l’Europe est notre chance et notre avenir.
Les institutions et surtout le mode de fonctionnement des instances décisionnelles seront réformées, bien sûr.
L’échec du référendum européen n’est qu’une péripétie et l’Union survivra à ces enfantillages et à ces calculs régionaux et pour tout dire imbéciles qui n’ont fait que retarder l’évidence.
Plus problématique est la rapidité et les conditions dans lesquelles les candidats sont accueillis.
On imagine bien qu’il soit intéressant, peut-être indispensable, de doter l’Europe d’une surface démocratique, démographique et économique capable de peser dans le monde.
On peut facilement trouver des arguments en faveur d’une communauté diverse mais unie.
On peut même penser que l’intégration n’est pas assez rapide et que le prix sera d’autant plus élevé qu’il faudra le payer tard….
Si nos parents, nos grands et arrières-grands-parents avaient été raisonnables !