Il y a bientôt un an le peuple français rejetait largement le projet de Constitution pour l’Europe. On a beaucoup parlé des causes de ce refus qui révèle plus une fracture sociale qu’un rejet de l’idée européenne.
Lorsqu’on a pas le moral, on hésite à faire des projets et incontestablement la France n’a pas le moral : les évènements dans les banlieues ou la récente crise du CPE – au-delà des causes ponctuelles – sont venus le confirmer.
Cette sorte de « déprime » collective est mal comprise par les autres pays européens qui nous regardent avec un air étonné et ne parlons pas des pays du monde confrontés à la misère ou à l’absence de démocratie.
Et pourtant, en accueillant à la Mairie des collégiens de différents pays d’Europe, je constate chez les jeunes une volonté de mieux se connaître et de faire des choses ensemble.
En remettant à des jeunes vertaviens leur première carte d’électeurs, et en discutant avec eux on ressent aussi une envie d’aller de l’avant.
Le monde dans lequel on vit et on travaille change. Les inquiétudes sont nombreuses.
Mais il faut absolument éviter le repli sur soi et il appartient à chacun de nous d’y réfléchir sans attendre qu’on le fasse pour nous.
Avec les beaux jours, nous allons assister à VERTOU à de nombreuses animations municipales ou privées. De nombreux bénévoles dans les associations vont s’investir.
Essayons de trouver dans cette énergie déployée par de nombreux vertaviens, l’optimisme et l’espoir dans l’avenir qui nous permettra de surmonter les difficultés.
Et tout en manifestant notre solidarité avec ceux qui ont des difficultés, efforçons nous d’aller de l’avant comme ont su le faire ceux qui nous ont précédé. C’est un devoir que nous avons autant à l’égard des générations précédentes que des générations futures.
(edito Vertou Magazine – Mai 2006)
Les français n’ont effectivement pas le moral au beau fixe et pour cause ! Depuis près de 30 ans et quels que soient les gouvernements en place (les uns peut-être plus que les autres !) n’arrêtent pas de faire en sorte que les français se sentent dans un cocon, grâce à l’Etat Providence, et la plus belle place dans notre société est réservée à ceux qui n’ont ni la volonté, ni l’envie, ni le besoin d’entreprendre. Par contre, les quelques courageux qui malgré tout osent encore entreprendre sont pris pour cible, notamment fiscale et morale: fiscale parce qu’il faut bien quelques uns pour payer le système protégeant les autres (malgré tout la pauvreté ne cesse de s’accroître en France et notre beau pays à une dette de plus de 1 100 milliards d’euros en dépit d’une pression fiscale qui est des plus fortes en UE), morale parce qu’un employeur est forcément catalogué « exploiteur » (dixit le CPE).
Le « non » à la constitution a été crédibilisé auprès de la majorité des français par quelques politiciens rétrogrades, repliés sur un conservatisme dépassé, menteurs ( le fameux plan B que l’on attend toujours), malheureusement ces "politiciens" sont toujours en place.
Le CPE a été vilipendé sous l’aiguillon pervers d’une opposition qui ne cherchait qu’un prétexte (à un an des élections) pour retrouver une légitimité, et il est tellement facile de manipuler les jeunes. Mais malheureusement aussi par certains élus faisant parti du même groupe politique, voire du même gouvernement, qui auraient du sans condition apporter tout leur soutien à ce projet de loi. Et que dire de notre chef suprême qui, alors que le projet de loi avait été validé par le Conseil Constitutionnel, a pris la parole le soir même pour déclarer le CPE sujet à révision (cette déclaration faite 3 semaines avant aurait pu se comprendre mais laisser monter la "mayonnaise" et encore une fois attendre que le Conseil Constitutionnel valide!) …
Si donc, dans notre municipalité, il y a le bon sens et la volonté pour distiller l’optimisme, le courage, et la confiance dans l’avenir, mais également fournir l’effort nécessaire aux changements des mentalités, je ne pourrai (comme je le fais déjà) que me réjouir de faire partie de cette commune et ne pourrai que féliciter les initiateurs de tous les projets allant dans ce sens.
je ne suis pas d’accord pour croire que les nonismes du référendum viennent d’une fracture sociale.
Je partage l’avis d’Evelyne car il est bien évident qu’une majorité de personnes ultra protégées essaient d’agiter des peurs aux citoyens pour leur faire croire que l’avenir est sombre.
C’est bien évidemment de ne rien faire et d’être le dernier pays européen à se réformer qui pose problème et nous enferme dans nos archaismes.
Notre président de la république n’est pas un visionnaire, loin s’en faut, et selon une expression plaisante , il est le berger qui suit le troupeau au lieu de le devancer pour lui indiquer le chemin.
L’europe est une belle et grande idée et nous avons beaucoup à partager.
Ne pourrions nous nous inspirer de nos amis espagnols, anglais, suédois, danois?
Ils ont tous mis en route des réformes courageuses de leur administration, éducation, santé etc…..
Le Pen a fait 21% en 2002, la gauche est divisée et va se retrouver comme ses amis italiens dans une situation de quasi blocage compte tenu de son hétérogénicité.
Fixons des axes de réformes mais cette fois ci, pour de vrai, tenons nous en !!!!!!!!!
Une question : où en est la plan B des partisants du Non ? Je ne vois pas de nouvelle Europe allant dans le sens qu’ils préconisaient.
Une remarque : finalement c’est le statut co. On peut en déduire que les vrais vainqueurs sont finalement les souverainistes qui ont obtenu ce qu’ils voulaient.
Une conclusion : après avoir fait tous leurs axes de campagne autour du non à Chirac et Raffarin (cf régionales, cantonales et européennes), les socialistes allaient avoir du mal faire voter les gens pour projet défendu par ces mêmes hommes…
Monsieur le Maire,
Il est de votre devoir, en effet, de mettre une touche d’optimisme sur la tristesse de nos écrans de télévision et sur le papier recyclé de nos quotidiens et nous ne pouvons que vous en féliciter.
Il est à féliciter, aussi, le travail des bénévoles ici et là. Pour avoir oeuvré bénévolement durant des années pour défendre les plus louables causes, je suis aujourd’hui farouchement opposée au bénévolat, alors que j’use les semelles de mes souliers pour recevoir la reconnaissance professionnelle à laquelle je suis en droit de prétendre, à l ‘heure où travailler n’est pas de l’ordre du superflu.
Il apparait normal que l’on vous mette sur un piédestal pour vous supplier de tenir des conférences sur des chaînes de radio puisque l’on reconnait vos qualités d’historienne de l’art, récemment diplômée(à 48 ans, master recherche avec mention, validé par un Centre d’Etudes de réputation internationale).
Mais, lorsqu’après tant de louanges, vous précisez que vos services sont effectivement bien à louer, c’est-à dire facturables, vous paraît-il normal que vos interlocuteurs vous répondent :
"Ah oui, mais voilà, Madame, nous n’avons pas d’argent…pour cela"?
Un "pour cela" qui manque pour le moins d’élégance, vous en conviendrez.
Pour celles et ceux qui rencontrent ce type de situation et pour les jeunes , et moins jeunes, diplômés, avec ou sans expérience, je souhaite vraiment que le bénévolat soit un jour réglementé:un bon moyen de retrouver la juste mesure des choses.
Qui dîne au restaurant gratuitement…? A l’exception des invités.
J’ai le sens du service et je l’exerce à destination des pauvres et des petits. Je ne mettrai pas gratuitement mes compétences au service d’instances publiques ou privées, de quelque "obédience" soient-elles.
Il est donc bien vrai qu’il faille un jour "demander pardon pour le pain que l’on a donné". Ce geste acquitté, qu’en est-il de la reconnaissance?
Que ceci nourisse votre pertinente réflexion. Ma touche d’optimisme est de croire en votre clairvoyance . Avec mes respects.
Où peut-on parler du sens du travail aujourd’hui et ou peut-on parler d’argent ?